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Des TIC productrices de gaz à effet de serre : Google consomme 0,01% de l'électricité mondiale

Un réflexe très européen : Google sait tout !
En Europe principalement, nous dégainons l'atout Google, cette nébuleuse informationnelle sur laquelle nous savons bien peu de choses. Néanmoins, il y a peu, la société américaine a laissé filtré (suite à des estimations) qu'elle utilisait 900.000 serveurs pour répondre à toutes nos requêtes. Chiffre impressionnant mais qui ne représente "que" 0,01% de l'électricité mondiale (et ce pour tous les services liés : YouTube, Google+, etc) et 2,8% du marché des serveurs d'entreprise (les fameux data centers).

Energie et crise économique

La raison : la crise économique ! Le rapport de Jonathan Koomey explique que cette crise a entrainé la réduction des parcs de serveurs, favorisé ou favorisant le développement de la virtualisation. Cette technologie permet d'exploiter plusieurs programmes sur une même machine mais a permis aussi de virtualiser des services à travers ce qu'on appelle le cloud computing, déportant ainsi la charge de travail sur des serveurs externes à l'entreprise, minimisant les coûts pour celle-ci. Mais n'oublions pas que cela favorise aussi l'invention de composants moins gourmands en énergie.
Mais il y a aussi les gaz à effet de serre

Encore nos fameux serveurs
Par ailleurs, toujours selon le rapport, un internaute français effectuerait en moyenne 2,66 recherches sur Internet par jour, soit 949 recherches par an. Les requêtes par un moteur de recherche représenteraient l'équivalent de 9,9 kg de CO2 dégagés dans l'atmosphère par an, ainsi pour les 29 millions d'internautes français, cela représenterait l'équivalent de 287 600 tonnes de CO2. Il est donc préférable de taper directement l'adresse URL, l'estimation d'économie serait de 5 kg d'équivalent CO2 par an et par personne.
Le nomadisme grâce aux clés USB lors ? Ce n'est pas mieux...
Le temps de lecture des fichiers à l'écran (et aussi le temps que vous venez de passer à lire cet article) a lui aussi des conséquences environnementales : selon le rapport, il faudrait en moyenne 10 heures pour lire 200 pages, ce qui équivaut à un rejet de 800 grammes d'équivalent CO2.
Néanmoins, les auteurs remettent en question cette consommation par son bénéfice : « Si le temps de lecture n'excède pas 2 à 3 minutes par page, il apparaît que la lecture à l'écran a moins d'impact sur le potentiel de réchauffement climatique que l'impression. » Il faut donc optimiser le temps de lecture de documents pour diminuer encore cette consommation.
Autre exemple que nous avons tous vécu de partage de fichiers : lors d'une réunion, il est conseillé de privilégier la distribution de fichiers informatiques plutôt que de donner une clé USB (pour une réunion de 100 personnes, cette méthode permettrait de réduire les émissions de 400 kg d'équivalent CO2).
Mais alors que faire ???
Et bien non, aucune recette magique : l'informatique dans les nuages (le cloud computing) n'est pas plus virtuel que l'ensemble des TIC, dans leur impact sur l'environnement, car tout cela repose sur des infrastructures bien réelles !
Que voilà de belle situations déclenchantes qui vont forcer les élèves à remettre en question leursreprésentations !!