Traitement d’image à l’aide du logiciel Photofiltre dans le cadre d’un travail autour des émotions et des compétences psychosociales avec l’IREPS afin de créer des nouvelles photographies composées de deux émotions.
Scénario pédagogique proposé par l'école Jean de la Fontaine de Sainte-Anne-sur-Brivet - Circonscription de Pontchâteau DSDEN de la Loire-Atlantique
Domaines du socle
Domaine 1 - Les langages pour penser et communiquer (Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps)
Domaine 5 - Les représentations du monde et l'activité humaine (Invention, élaboration, production)
Domaine 3 - La formation de la personne et du citoyen (Expression de la sensibilité et des opinions, respect des autres)
Domaine 2 - Les méthodes et les outils pour apprendre (Les outils numériques)
Compétences visées
Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.
Rechercher une expression personnelle en s’éloignant des stéréotypes.
Décrire et interroger à l’aide d’un vocabulaire spécifique ses productions plastiques, celles de ses pairs et des œuvres d’art étudiées en classe.
Mobiliser et structurer le vocabulaire des sentiments et des émotions.
Enseignement
Arts plastiques
Compétence et connaissance associée
Parler en prenant en compte de son auditoire pour partager un point de vue personnel, des sentiments, des connaissances
Compétence liée au numérique
Intégrer l’usage des outils informatiques de travail de l’image (appareil photo, ordinateur)
Présentation du projet, discussion autour de la problématique du cadrage et réalisation des photos à l’aide d’un repère de cadre (cerceau, chaise, table…)
Phase 2
Par groupe de 10 élèves : découvrir deux fonctions du logiciel Photofiltre « enregistrer sous » et « ajouter du texte sur une image »
Manipuler le logiciel librement en appliquant différents traitement sur sa photo à l’aide des « filtres » et des « réglages ».
Indiquer sur chaque photo le ou les traitement(s) appliqué(s) afin de créer une banque de traitements d’images pour la classe et permettre aux élèves de s’en inspirer pour les prochaines phases.
Discuter en groupe classe des différents traitements appliqués sur quelques photos, de l’émotion qu’elles peuvent induire (exemple : « reflet » pour la peur). Il est demandé aux élèves de s’intéresser avant tout à l’effet produit et non au résultat du traitement, le respect du travail de chacun est demandé. Certains traitements ne peuvent être utilisés car ils déforment trop la photographie de départ (exemple : « spirale »).
Si la fonction Couper/coller n’a pas été utilisée, la proposer lors de la phase de mise en commun.
Pendant ce temps, pour les 2 autres groupes :
arts plastiques en autonomie : quadrillage d'un portrait « neutre » de soi puis découpage
histoire des arts avec l'enseignante : étude de photographies noir et blanc : apport de vocabulaire, observation des effets produits, des effets voulus ou non, place du photographe
Exemples de réalisations dans cette phase de recherche
Phase 3
Par groupe de 10 élèves (ateliers tournants sur 1 heure 30), travailler sur ses 2 photographies afin d’en créer deux nouvelles. Associer différents filtres et réglages en fonction de l’émotion que l’on veut induire chez l’observateur.
Pendant ce temps, les 2 autres groupes sont dans la salle d'à côté, répartis en deux ateliers :
Arts plastiques : A partir des petits carrés du portrait A4 reconstituer un portrait déformé sur format A5 en utilisant la superposition, la juxtaposition, le relief
Histoire des arts : étude d'une photographie de Robert Doisneau : L'information scolaire : Observation et description en utilisant le vocabulaire vu la séance précédente puis expression des émotions provoquées, recueil de réactions.
Exemples de réalisations :
Phase 4
Observer les œuvres de la classe et découvrir des œuvres d’art ayant un point commun avec la production réalisée en phase 3 mais avant le « numérique ». Les élèves s'expriment également sur les difficultés rencontrées.
Reproduction : Andy Warhol et la sérigraphie : « Je veux être une machine (…) pour qu’on ne sache pas si c’est moi ou quelqu’un d’autre qui a réalisé ces œuvres »
Assemblage : Picasso, Chaissac, Dubuffet
Émotion : le cri de Edvard Munch
Discuter autour des arts du numérique. C’est un art récent. Peut-on tout reproduire ? (droit d’auteur, propriété intellectuelle) Les faussaires ont toujours existé, les arts et les artistes évoluent en fonction du monde dans lequel ils vivent (parallèle avec l’impressionnisme lors de l’apparition de la photographie : l’impressionnisme cherchait à reproduire les impressions fugaces qui n’étaient pas transcrite dans les photographies)
Variante (ou prolongement)
L'école sera connectée à l'ENT E-primo à la rentrée prochaine. Ce type de travail pourrait être diffusé via cet outil. Le vocabulaire lié aux émotions ainsi que les impressions des élèves peuvent être capitalisés sous forme d’affiche et/ou venir amender le classeur d’Histoire des Arts de chaque élève.
Commentaires de l'enseignante
Cette séquence a permis aux élèves de s’ouvrir aux autres en acceptant de modifier son visage, de n’être pas forcément reconnaissable. Parler de ses créations n’est jamais facile qui plus est lorsqu’il s’agit de son image. L’utilisation du logiciel Photofiltre a été facilitée par la création de tutoriels et la mise en place de tuteurs (élèves ayant fini rapidement ou élèves d'autres groupes pour accompagner les élèves plus en difficulté dans la manipulation du logiciel) Malgré la consigne commune, les élèves ont réalisé des œuvres totalement différentes qui ont amené une discussion intéressante en classe sur les effets que cela produisait.
Apport spécifique du numérique
L'utilisation du logiciel Photofiltre permet de réaliser des traitements d'images facilement. Ces traitements ne peuvent être réalisés avec les outils traditionnels. Lors des prises de vues, la visualisation directe sur l’appareil photo a permis à certains élèves de modifier pour améliorer leurs expressions ou corriger la prise de vue (cadrage, flou...) Intérêt du vidéoprojecteur : lors de la discussion collective sur les différents traitements des photographies et les émotions qui s’en dégageaient alors. Un VPI aurait permis plus d’interactivité dans le choix et la modification en direct de certains traitements après les commentaires d’élèves.