Espace pédagogique

histoire et architecture du musée des Beaux-Arts de Nantes

Etudier l'histoire du musée des Beaux-Arts de Nantes et celle de ses collections depuis sa création en 1801 et  comprendre l'architecture du bâtiment actuel inauguré en 1900.

Le musée des Beaux-Arts de Nantes



Quelques éléments d'Histoire

 

 

1801-1830  Un musée de province aux collections prestigieuses 

 

14 fructidor an IX (1801) : arrêté Chaptal qui décide de donner à quinze villes françaises dotées d'une école de dessin, des lots de tableaux. Officiellement, les musées de province sont placés sous la tutelle de l'État et sous la responsabilité des villes. Nantes se voit alors doter de 45 œuvres entre 1804 et 1809 : partage des collections royales et saisies révolutionnaires. D'autre part, le musée s'enrichit considérablement grâce à l'acquisition de quatre grandes collections privées :

 

Cacault appartient à une famille de la bourgeoisie nantaise du XVIIIe siècle. Son  père est l'assistant de l'architecte Cerneray  et l'auteur du plan de Nantes qui porte son nom. Il est nommé ambassadeur en Italie où il achète de nombreuses œuvres. Après sa mort, le musée acquiert l'ensemble de la collection qui représente  1155 œuvres - tableaux et sculptures- dont il ne reste aujourd'hui que 600 œuvres

« Collection éclectique (..) dont la quantité l'emporte sur la qualité (.) où l'on est frappé par la cohabitation de chefs d'œuvres (les trois La Tour, le souper d'Emmaüs ou le portrait de la Camargo) et d'œuvres franchement médiocres qui dominent malheureusement en nombre » Claire Gérin-Pierre - Conservateur du Patrimoine

 

Fournier est issu de la même origine sociale et géographique que Cacault mais il est  moins fortuné.  Aussi  sa collection est plus réduite et vient complèter la collection Cacault par des oeuvres françaises du XVIIIe siècle,  des peintures de genre et des paysages.

 

Le don Urvoy de Saint Bedan (aristocrate nantais)  est composé de 30 peintures françaises qui correspondent au goût de l'époque  (XIXe).

 

La collection  Clarke de Feltre enrichit le musée de 77 peintures dont Agar chassée par Abraham d'Horace Vernet.

 

Le musée a continué à étoffer sa collection grâce à une politique régulière d'achat public.
 

1830-1900  La  « halle aux toiles » située dans l'actuelle rue Clarke de Feltre devient un édifice vite inadapté à cette vigoureuse politique d'acquisition. Malgré une taille relativement importante, les œuvres ne peuvent toutes être regroupées dans ce lieu, et sont donc éparpillées dans la ville.
 

En 1900,  un « palais des Beaux-Arts » est construit  par l'architecte Clément-Marie Josso.  Son architecture s'inspire de  multiples influences : temple gréco-romain, architecture palatiale   type « Renaissance florentine », colonnade du Louvre (Perrault). .C'est donc un bâtiment de style éclectique comme celui de l'école des Beaux-Arts de Paris qui fait la synthèse entre toutes ses influences. Il s'agit d'un bâtiment XIXe,  adapté à sa fonction de musée (par la présence de galeries par exemple) comme à la Glyptothèque de Munich (bâtiment de1830).Sa réalisation s'appuie sur des innovations techniques (structures métalliques, verrières, patio..) à la manière du grand palais de Paris.

 

Quelques éléments d'architecture

La façade

un palais pour les arts
les 7 allégories de la façade :
- la « céramique » (poterie et  lissoir) de Maximilien Bourgeois
- la « tapisserie » (canevas et aiguille) de Pierre-Marie-François Labatut
- la « peinture » (palette) de Agathon Léonard
- l'  « architecture » au centre du bâtiment (maquette du temple grec et règle) de Hubert-Louis Noël
- la « sculpture » (masse et tête de statue d'homme barbu) de Hubert-Louis Noël
- la « gravure » (plaque et stylet) de Agathon Léonard
- l'  « orfèvrerie ou toreutique » - art de travailler les métaux précieux - (fibule et diadème) de Edouard Lormier

un musée pour la ville
-
le blason de Nantes à l'honneur entouré de 4 anges
- l'hommage aux donateurs : les blasons de deux donateurs (Urvoy de Saint Bedan et la famille Clarke de Feltre)

Le  patio :
- un endroit central figé et consacré aux statues antiques : le « beau » à l'honneur
- le musée devient « dépôt mortuaire » et chapelle ardente pendant la seconde guerre mondiale : les statues laissent la place à l'horreur de la guerre
- depuis plusieurs années, le patio est  un lieu de vie, celui des expositions temporaires.

Information(s) pédagogique(s)

Niveau :
Collèges tous niveaux, Lycée tous niveaux, Lycée professionnel tous niveaux
Type pédagogique :
activité de découverte
Public visé :
enseignant
Contexte d'usage :
sortie pédagogique, classe
Référence aux programmes :

 

Ressources associées

Document(s) complémentaire(s)