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nos choses
le cadre du projet
Ce projet, réalisé grâce au dispositif «Plasticien au collège», soutenu par le Département de Loire-Atlantique et le Rectorat de l'Académie de Nantes, a été développé entre l'artiste Nathalie Dubois et la classe de 3ème5 de Sophie Laurent, enseignante d'arts plastiques au Collège Pierre Abélard de Vallet.
intentions du projet
L'idée était d'aborder les rapports entre espace public et privé, en demandant aux élèves d'investir l'espace impersonnel du collège avec des dessins réalisés directement sur les murs de celui-ci.
L'intime a été représenté à travers l'image de choses chères, personnelles et uniques aux élèves. Ces objets de grande valeur étaient les « choses ».
De l'autre côté, l'espace partagé du collège, lieu d'apprentissage, de sociabilité, de jeux, d'échanges. Le collège restant cependant une instance, un lieu neutre. Un endroit que l'on fréquente, que l'on connaît bien, mais qui demeure, par nécessité, impersonnel.
Pendant un temps, nous avons fait en sorte que ces deux univers se rencontrent. De la douceur de l'intime, vers un lieu plus codifié. Le glissement s'est fait par le détournement des objets choisis et proposés, en les revisitant avec un nouveau regard et par une pratique artistique.
le déroulement du travail artistique
Les élèves ont écrit un texte expliquant le choix de cet objet, sa valeur symbolique ou affective. Ils se sont servis de photographies numériques pour dessiner leurs objets et leurs portraits, de manière schématisée, sous forme de traits noirs sur papier millimétré et calque.
Après une exploration des lieux, chacun a dû trouver un mur où il réaliserait les dessins de ses objets et de son portrait. En s'aidant de rétroprojections, les élèves ont dessiné directement au marqueur noir sur les murs, les uns à côté des autres, rejoignant ensuite leurs traits de manière à créer une ligne continue entre leurs différents dessins.
Avec l'aide de leur enseignante de français, Aurélie Chevillard, chacun a écrit un texte poétique évoquant ses objets. Ces textes ont été lus à voix haute, enregistrés et montés pour réaliser une bande sonore qui accompagnait l'exposition accompagnant l'inauguration de leur fresque. Ils étaient également imprimés et lisibles sous des photos polaroïd des « choses » en question. En voici quelques exemples :
L'objet que je j'ai choisi est une paire de lunettes d'une certaine grosseur.
Unique à mes yeux, elle est une partie de moi-même.
Nul autre objet ne pourrait l'égaler puisqu'elle s'ajoute à mon physique.
Extrêmement précieux à mon cœur, cet objet rare me fait voir la vie autrement.
Tel un rubis sur mon nez, je ne pourrais m'en séparé et même si je le voulais, ma vue ne le supporterais pas.
Teint de noir, il me fait redécouvrir la vie.
En m'équipant de celle-ci, je me rappelle des bonheurs de la vie.
Marvin
L'éléphant rougeL'objet que j'ai choisi est un doudou. Il est petit, rouge, il représente un petit éléphant à deux pattes. Il est équipé d'une petite clochette à l'intérieur. Je l'ai choisi car c'est une peluche que j'ai eue à ma naissance, par ma grand-mère maternelle. J'y tiens beaucoup car elle est décédée et je n'ai pas beaucoup de souvenirs avec elle. Quand j'étais petite, je dormais toujours avec, pour toujours pouvoir penser à elle. Maintenant, cette peluche, je la garde précieusement dans une boîte où j'ai mis tous mes souvenirs d'enfance.
Clémence
Petites improvisations théâtrales autour de leurs objets avant l'écriture des textes
| Le sac Carla | Dauphin en bois Acheté par mon oncle au Sénégal Unique objet qu'il m'ait ramené. Petit objet en bois sculpté. Histoire, il me l'a ramené il y a 5 ans. Il est posé sur mon étagère, sorti de l'eau. Nature, j'imagine une vie au Sénégal. Quentin | La boule Lucide, je suis devenue et Jeanne |
exposition / vernissage