les élèves à la manœuvre

Après un premier temps de travail collectif, chaque groupe ayant une question à traiter, Foulématou et Morgane entament un échange avec la classe qu'elles introduisent par une comparaison avec deux tableaux. Le premier tableau retenu est Un Enterrement à Ornans de Gustave Courbet. Au cours du dialogue, des correspondances sont mises en évidence entre le thème, les couleurs du tableau et le passage de Madame Bovary étudié.

Un peu plus tard, Morgane et Foulématou invitent les élèves à partager leurs réponses sur le thème du religieux. Les propositions de la classe se multiplient et gagnent en profondeur d'analyse.

Des capacités d'analyses qui se révèlent au cours de l'échange

L'interaction entre la classe et les deux élèves devient le moteur d'une réflexion littéraire approfondie qui se confirme lors du traitement de la dernière question. Morgane : "En quoi peut-on parler d'une ironie noire ?". Une élève lève la main : "J'ai eu du mal à comprendre la chanson de l'aveugle, mais j'ai quand même trouvé des choses. Chaque parole de la chanson correspond à un état d'Emma : quand elle l'entend, elle se relève brusquement. Puis elle comprend l’aveugle et se met à rigoler. Puis quand il parle du jupon court qui s'envole, elle meurt. À propos de l'ironie, elle se moquait de lui quand elle le voyait de temps en temps. Mais là, c'est le contraire, c'est lui qui se moque d'elle". Morgane se tourne vers les autres élèves : "Avez-vous trouvé autre chose à propos de la chanson ?". Un élève répond qu'il y a une opposition car "la chanson parle de chaleur, d'amour, des beaux jours alors qu'elle est en train de mourir dans la maison". Morgane ajoute que la chanson retrace la vie d'Emma. Une élève précise que les premières paroles font écho à ses lectures. Morgane confirme et ajoute que "amasser les épis" fait penser à Emma qui "enchaîne les amants" et demande si quelqu'un a trouvé ce qui dans la chanson fait référence à la mort. Une élève propose "le jupon court s'envola". Morgane confirme qu'elle meurt sur ces paroles et ajoute "juste avant, la faux rappelle la faucheuse. Quant au jupon court qui s'envole au moment où elle meurt, c'est encore un trait d'ironie".