Repérage et diagnostic

Ce chapitre ne concerne pas les élèves qui ont été signalés par leurs parents ou par leurs enseignants des niveaux antérieurs.

Quand on est enseignant, ce sont le plus souvent de mauvais résultats qui alertent sur d'éventuelles difficultés scolaires. Les enseignants se réfèreront utilement au livret personnel de compétences de l'élève, notamment lors d'un changement de cycle ou d'établissement. Ces informations seront complétées par l'observation de signes scolaires isolés ou associés (inversion de mots, mauvaise expression écrite et/ou orale, décalage des performances entre écrit et oral, lenteur, inattention, difficultés de mémorisation...) ou par des comportements de rupture ou de mal-être.
L'enseignant peut aussi s'appuyer sur des outils de repérage ou des grilles d'observation dont nous vous donnons quelques exemples :
- En primaire : Grilles d'observation, QLC (questionnaire langage comportement)
- En 6ème : le ROC
- Au cours de la scolarité : grille d'observation reperdys...

Ces différentes documents sont accessibles à partir de l'espace pédagogique du Rectorat de Nantes
Pour confirmer ou infirmer ses hypothèses, l'enseignant est amené à :

• échanger avec l'équipe pédagogique de la classe pour confronter ses observations,
• contacter la personne ressource de l'établissement si elle est identifiée.
  

 
Trois dimensions seront explorées :

• La scolarité antérieure de l'élève : la recherche des compléments d'information peut alors s'avérer nécessaire. Ils sont peut-être déjà à sa disposition dans le dossier scolaire. Si ce n'est pas le cas, l'enseignant de la classe précédente pourra être une aide précieuse.
   
• L'accompagnement en dehors de la classe : L'enseignant peut aussi se mettre en contact avec l'infirmière ou le médecin de l'Education nationale pour rechercher des informations sur les suivis antérieurs de l'élève (rééducation, RASED,...) et sur les éléments médicaux pour comprendre les difficultés observées en classe.
   
• L'analyse de la situation par l'élève et ses parents : ils peuvent être sollicités si spontanément, ils ne signalent pas un trouble déjà repéré. Cette sollicitation doit être empreinte de bienveillance et de délicatesse afin de ne pas heurter un enfant ou une famille qui ont souvent un vécu scolaire douloureux. Prévoir un temps d'échange avec l'élève peut être pertinent, lui permettant d'évoquer son parcours scolaire, d'exprimer ses difficultés, d'indiquer les ressources personnelles ou extérieures qu'il a trouvées.
  

Parmi les élèves repérés, certains s'avèreront déjà connus ou diagnostiqués comme ayant des TSLA lors des années précédentes. Il pourra s'avérer utile eu égard aux difficultés repérées qu'un professeur (de l'élève en priorité) ou le coordonnateur pédagogique propose aux parents un accompagnement spécifique qui sera décrit dans un projet d'accueil individualisé (PAI). Ce projet s'appuiera sur un bilan orthophonique récent.
Parmi les autres élèves repérés, il s'agit de différencier un trouble spécifique du langage et des apprentissages d'une autre cause (déficience intellectuelle, retard scolaire, autres troubles...Cf rubrique : de quoi parle-t-on ?). Pour cela, l'enseignant incite l'élève et ses parents à entamer les démarches en vue d'un diagnostic. Ce diagnostic d'un trouble spécifique du langage et des apprentissages est pluridisciplinaire et repose sur un  bilan médical complété de bilans paramédicaux intégrant des tests psychométriques.
 
Les parents peuvent alors s'adresser :

• dans l'établissement, au médecin de l'Education scolaire, à l'infirmier scolaire et au COPsy,
• à l'extérieur de l'établissement, à un médecin généraliste ou un pédiatre qui pourra orienter vers un orthophoniste ou d'autres spécialistes intégrés ou non dans des structures de soins (Consultation médico-psychologique, Centre médico-psychopédagogique, Hôpital).
  

 
Selon l'évolution, la gravité ou la complexité des troubles, les professionnels de santé pourront éventuellement orienter vers un Centre de référence du langage intégré dans les services hospitaliers.

Ce diagnostic est long à poser et ne doit pas constituer un préalable à la mise en place d'une aide pédagogique.