Espace pédagogique

la cuisine du peintre

Travailler la pâte picturale avec des couverts de table et ainsi aborder différents enjeux de la peinture.

Cette ressource pensée et réalisée dans le cadre des programmes précédents peut être adaptée pour aborder les questions des programmes de cycle 3 et 4 en collège.

compétences - expérimenter, créer
l'art et les artistes - matérialité; oeuvre : référence, analyse


"Cela tient du pétale de rose et de la tartine de camembert",
Françis Ponge, à propos des Otages de Jean Fautrier
(L'Atelier contemporain, Gallimard, 1977, p 41)


situation

Cette leçon, très simple, s'inscrit dans une suite de propositions mettant les élèves en situation d'appréhender la complexité et la pluralité de l'acte pictural.
Au cours précédent, ils avaient travaillé sur des grands formats, à la gouache, avec des brosses et rouleaux.

le dispositif

durée : 1 séance (réalisation et verbalisation)

matériel : peinture acrylique, format 24x32, une assiette en carton et des couverts en plastique (couteau, fourchette, cuiller) pour chaque élève.
 
Trois reproductions d'oeuvres sont accrochées face aux élèves :
Rembrandt
(Autoportrait, 1629), Monet (Nymphéas au crépuscule, détail, 1914-18), Baselitz (Die Mädchen von Olmo, 1981).
Le titre de la proposition - la cuisine du peintre - est écrit au tableau.

      

Les trois images ont été présentées aux élèves comme des indices, des points de départ pour le travail (de manière à ce qu'ils soient tout de suite mobilisés par le questionnement sur les outils et la pâte picturale, par le comment ? plutôt que le quoi ?). Ils avaient tout loisir pour mixer ou combiner ces images - quelques élèves l'ont fait - ou bien les ignorer totalement - rares furent ceux qui s'y risquèrent. La plupart d'entre eux choisirent de s'inspirer largement de l'une de ces images, se confrontant ainsi au problème de la ressemblance.
Visiblement, l'utilisation de ces outils inhabituels fut pour eux source d'étonnement quant aux effets produits, et d'appétit souvent, voire de gourmandise (le plaisir de "la main à la pâte"). Lors de la verbalisation, ils évoquèrent ce qu'ils avaient fait en employant de nombreux verbes qu'ils reconnurent n'avoir jamais pensé associer à l'acte de peindre : étaler, beurrer, graver, tartiner, griffer, lisser, saucer, grumeler, épaissir, creuser, baver...

références

Rembrandt : Autoportraits, Le boeuf écorché
Soutine : Le boeuf écorché
Monet : Les cathédrales de Rouen, Les Nymphéas
Fautrier : Otages
Soulages : Polyptyques

Information(s) pédagogique(s)

Niveau :
3ème, Cycle 4
Type pédagogique :
leçon
Public visé :
Libellé inconnu, enseignant
Contexte d'usage :
classe
Référence aux programmes :
"lisibilité du processus de production (traces laissées par le geste créateur par exemple)", "savoir-faire, gestes, opérations techniques : en peinture : (...) empâter (...)"

Fichier joint

fiche élève.pdf application/pdf 197 Ko
fiche élève
Rebonds
  • karole dubrana