autoportrait surprenant

Cette séance vient après une première réflexion de la classe sur le terme d'autoportrait. Restent de celle-ci les pistes suivantes: se dessiner, une représentation de soi, le visage, l'image, parler de soi, le selfie, le portrait chinois. Que pourrait avoir de surprenant un autoportrait? Parmi les réponses proposées par les élèves, figurent une forme de décalage, une déformation, certaines oeuvres de Picasso, la couleur en dehors du ton local, l'invention d'un motif, de matériaux singuliers.

Les élèves poursuivent la réflexion ainsi amorcée par différentes formes de pratiques plastiques: sélection d'images dans des journaux, revues, publicités choisis et mis à leur disposition selon une passion, une couleur... et portraits photographiques en utilisant les appareils numériques à disposition.

En fin de séance, j'indique aux élèves qu'ils ont à réfléchir chez eux, pour la prochaine fois, de la façon dont ils souhaitent employer les images réalisées.

En deuxième séance, après un rappel de ce qui a été fait précédemment, la proposition est présentée aux élèves:  

Les références, montrées en amont des expérimentations de chacun, servent d'incitation.

Les élèves en font une description orale et sont amenés à mettre des mots sur ce qu'ils voient, remarquent, sur les points communs et les différences entre les oeuvres.

L'autoportrait de Frida KAHLO est une peinture, on remarque un décor, un arrière-plan avec des feuilles, des animaux. On distingue des détails : des moustaches, d'épais sourcils, des papillons dans la chevelure de l'artiste, des ronces, un oiseau autour du cou. Le visage est fermé, sérieux.
L'autoportrait de Francis BACON est une peinture également. Le visage représenté est déformé et coloré, tandis que l'arrière-plan, uni, est sombre. Le visage semble sortir du fond. Le pinceau a laissé des traces, qui font de l'interprétation du visage une image éloignée de la réalité.
L'autoportrait d'Agnès VARDA est un travail photographique, avec des miroirs. Les mêmes morceaux de visage sont présentés à plusieurs reprises. L'ensemble fait allusion à un puzzle, avec un décalage des fragments. Le visage, découpé, est morcelé.

Les projets des élèves sont accrochés de chaque côté de la salle, libérant le tableau blanc pour y noter les remarques des uns et des autres.

Sur l'un des murs de la salle, sont affichés différents mots renvoyant aux questionnements du programme, aux notions abordées en cours d'arts plastiques…

Dans un premier temps, les élèves sont invités, individuellement, à regarder les mots et à choisir ceux qui pourraient correspondre à ce qu’ils viennent de faire, aux projets qui sont exposés.
Une mise en commun est faite et les mots suivants sont choisis : découper, forme, couleur, image, représentation, écart, réel, fiction.

Les élèves réfléchissent ensuite par groupes, soit collectivement ou par 2 ou 3 en s’aidant des questions suivantes :

Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Utiliser ?
En regardant mon travail, celui des autres, qu’est-ce que je remarque ?
Les autoportraits sont-ils surprenants ? Pourquoi ?

Ils rédigent un texte-bilan en utilisant les mots sélectionnés. Cela permet aux élèves de penser l’évaluation, de comprendre quelles compétences sont attendues d’eux sur ce projet, à savoir les notions de ressemblance/différence, la gestion du temps, et la qualité de la participation orale.

Une mise en commun est ensuite faite et les remarques des élèves écrites au tableau :