Espace pédagogique

de l'œuvre d'art à l'objet

Partir d'une œuvre d'art pour la revisiter et en faire un objet.

questions  - œuvre, démarche artistique, référence, analyse
 
Mondrian
New York City 1

1942

               Analyse formelle des élèves

              - 3 couleurs primaires et du blanc pour le fond

              - il y a autant de lignes bleues que rouges (4 lignes)

              - les lignes jaunes sont dominantes (15 lignes)

              - il y a des lignes verticales et horizontales

              - elles ont toutes la même épaisseur

              - une ligne bleue passe par dessus une ligne jaune

              - une ligne rouge passe sur deux lignes jaunes

     - il y a un rythme : il a des espaces  plus ou moins grands entre les lignes
Les élèves de cette classe de 3ème ont bien perçu l'équilibre de la composition. Ils ont évoqué le "poids visuel des lignes". Si on divise le tableau en deux ( ans le sens de la hauteur), ils ont constaté qu'il fallait : jaune + bleu + jaune + grand espace + rouge + petit espace + jaune pour s'équilibrer avec 4 lignes jaune + rouge + jaune.

L'espace, donc le blanc de la toile prenait toute son importance dans le rythme énoncé. Certains élèves ont fait un rapprochement avec la musique.
L'intention de cette leçon est de pointer le lien qui peut exister entre différentes disciplines. Les arts plastiques, les arts appliqués, la mode, l'architecture s'influencent mais surtout peuvent être au même degré de réflexion. Le Bauhaus et le groupe De Stijl en sont, sans doute, les exemples les plus connus. Mondrian est d'ailleurs le personnage clé de De Stijl. C'est dans ce groupe qu'il développe ses conceptions à travers le néoplasticisme. Il radicalise sa peinture en se limitant aux lignes verticales et horizontales associées à l'emploi des couleurs "fondamentales". Ses recherches ont des retombées directes sur l'environnement quotidien puisque l'architecture et le mobilier sont touchés.
Gerrit Th. RIETVELD, Fauteuil rouge et bleu, , 1918 (création du modèle) , 1923 (mise en couleurs)
questions des élèves :

La question des "blancs" ou "vides" les a beaucoup préoccupés. Est-ce que l'on reste fidèle à l'œuvre si l'on transforme les blancs en vides ? Et puis, comment faire pour ne pas tomber dans le piège du "motif Mondrian" plaqué sur un objet ?

Cette question du motif a été présente tout au long de l'élaboration des projets. Ils avaient conscience qu'il fallait s'en détacher mais en même temps ils y revenaient très vite. Pour s'en écarter, les élèves sont finalement revenus à la nature des blancs. Finalement, en transformant les "blancs" en "vides", de nouvelles possibilités s'offraient à eux.

Autre prise de conscience, il n'y a pas de carrés, ce sont les croisements des lignes qui forment des carrés ou rectangles sur fond blanc.
 







petits modules destinés à être assemblés pour une architecture

tabouret trois pieds en cours de réalisation

Le piètement de ce tabouret nous a permis de revenir sur les lignes du tableau. Elles sont perpendiculaires les unes aux autres, or cet élève a fabriqué un siège à partir de l'image du tabouret de ferme classique sur lequel il a apporté de la couleur. Mais quel piètement aurait fait Mondrian pour un tabouret ?


 

Information(s) pédagogique(s)

Niveau :
3ème
Type pédagogique :
leçon
Public visé :
enseignant, élève
Contexte d'usage :
classe
Référence aux programmes :
A travers l'analyse d'une peinture, l'élève fait le lien avec d'autres disciplines artistiques (architecture, arts appliqués, stylisme)