La situation de ce cours (une séance de 3 heures) a pour but de rendre compte de l'étendue de ce que l'on peut désigner aujourd'hui comme dessin et de faire largement usage de cette ouverture d'une définition actuelle dans une pratique d'atelier.
Julie, enseignement facultatif
La séance débute par un questionnement généraliste sur ce que recouvre le mot dessin. Les réponses d'élèves sont relatives à l'idée de représentation (le dessin, presque automatiquement, figure le monde) et d'investigation artistique (le dessin a pour objectif un autre état artistique que lui même, le dessin est la forme technique de recherche de l'artiste). Le dessin est aussi définissable par opposition à une autre forme traditionnelle d'expression : la peinture (opposition classique et historique). Sur ce point, les réflexions aboutissent à une stigmatisation du dessin autour de la notion de graphisme. Est graphique ce qui relève du linéaire, du tracé; est pictural ce qui travaille la matière, l'épaisseur et la surface.
Grégoire, enseignement facultatif
p p p Plusieurs approches générales de la notion émergent de cette confrontation dessin / peinture que l'on peut résumer ainsi :
différence de moments : dessin préparatoire / peinture-aboutissement
La consigne suivante en ôtant un des paramètres de définition traditionnel du dessin (usage d'outils graphiques traditionnels) détermine a priori des pratiques expérimentales ouvertes sur un dessin qui en final pourra être considéré comme pratique artistique autonome (non subordonné à un travail ultérieur, non subordonné à une tradition à fort impératif de savoir faire) :
DESSINER SANS L'AIDE D'OUTILS TRADITIONNELS (crayons, fusains, pinceaux ...).
Olga, enseignement de spécialité
Conclusion de la séance
Le groupe considère l'ensemble des gestes de dessin effectués :
dessiner = plier, découper, inciser, laisser couler, déposer une marque linéaire dans une matière meuble, associer des matériaux sur des lignes, etc.