- tous niveaux
- préparation pédagogique
- enseignant
la photographie et le rapport au temps - mémoires
Quand il ne reste plus qu'une photographie.
| mémoire - archives |
Vue du boulevard du Temple, daguerréotype, Paris, 1839 Michel Frizot, Nouvelle Histoire de la Photographie, éditions Bordas, 1998, P.28 |
« Dans la photographie, je ne puis jamais nier que la chose a été là.»
« La Photographie ne dit pas (forcément) ce qui n'est plus, mais seulement et à coup sûr, ce qui a été.
Cette subtilité est décisive. Devant une photo, la conscience ne prend pas nécessairement la voie nostalgique du souvenir, mais pour toute photo existant au monde, la voie de la certitude : l'essence de la Photographie est de ratifier ce qu'elle représente.
Dans la Photographie, l'immobilisation du Temps ne se donne que sous un mode excessif, monstrueux : le Temps est engorgé(...)"
Barthes, La chambre Claire
« La Photographie ne dit pas (forcément) ce qui n'est plus, mais seulement et à coup sûr, ce qui a été.
Cette subtilité est décisive. Devant une photo, la conscience ne prend pas nécessairement la voie nostalgique du souvenir, mais pour toute photo existant au monde, la voie de la certitude : l'essence de la Photographie est de ratifier ce qu'elle représente.
Dans la Photographie, l'immobilisation du Temps ne se donne que sous un mode excessif, monstrueux : le Temps est engorgé(...)"
Barthes, La chambre Claire
| mémoire - rapport au temps et à la mort |
Album de la Famille D,1971 150 photographies encadrées galerie Durand-Dessert. |
"Pour appréhender le temps, il faut prendre la mort comme réelle dimension de la vie. L'existence de l'être n'est pas plénitude, mais un état où il manque quelque chose. L'être est défini par la mort qui lui manque."
Roman Opalka.
Roman Opalka.
Autoportrait, Photographies noire blanc sur papier, 24x30,50cm. Galleria Melesi Lecco, Italie "... ce que je nomme mon autoportrait, est composé de milliers de jours de travail. Chacun d'eux correspond au nombre et au moment précis où je me suis arrêté de peindre après une séance de travail. " |
programme
| en 4e les images et leur relations au réel : dialogue entre l'image et son référent, source d'expressions symboliques. |
| mémoire - traduction du réel |
Kim Phuc brûlée au Napalm, 1972 |
Water Towers, 1980 9 photographies argentique, 1556x1251mm Guggenheim museum, New York |
Ocean Dome extrait de la série Japan. 1996 |
programme
| en 5e Différencier les images artistiques des images de communication et des images documentaires. |
| mémoire - témoigner de soi et de son rapport aux autres |
Mes Voeux, 1989 Installation murale composée de 263 photographies encadrées sous verre, ficelle, 320x160cm Centre Pompidou - Paris « Tout finit par se mélanger, inextricablement : bras, cuisse, promesse, rencontre, dispute, bras, jambe, bouche, bras, promesse, retour, soupçon, soupçon... Ces superpositions, ces entassements, ces recouvrements d'images et de mots renvoient aux strates successives de la mémoire et du temps... » Entretien avec Catherine Grenier, 1998-99 |
I Remember Pittsburgh, 1982 Greenwald Photograph Fund and Fine Arts Discretionary Fund A Letter from My Father, 1960-1975 The Henry L.Hillman Fund |
| |
Roland Barthes, la chambre claire
« Pour Marcel Proust, notre image mentale de chaque visage est constituée à partir de « toute une grappe de visages juxtaposés dans des plans différents et qu'on ne voit pas à la fois ». (...)La théorie proustienne du visage est juste : nous ne voyons pas les autres. Comment pourrions -nous sinon, faire tenir ensemble les milliers d'images successives que nous percevons d'eux au fil du temps ? Nous les réduisons « dans la simplification arbitraire de notre souvenir » à une configuration de quelques traits particuliers que notre mémoire a choisis, isolés et exagérés. Ce travail de simplification de la mémoire concerne directement l'art du photographe. »
Alain Bergala , sam levin, Seuil, ed du patrimoine, 1999 cité dans le portrait photographique depuis 1960, SCEREN, CNDP, 2008
programme
| en 4e prendre en compte le point de vue du regardeur et de l'auteur, de l'acteur. |
Sophie CALLE L'Hôtel, 1981, Centre Pompidou, Paris L'Hôtel, 1981-1983 Sous-titre : Chambre 28, 16 février 1981; Chambre 46, 16 février 1981;Chambre 45, 19 février 1981; Chambre 47, 2 mars 1981;Chambre 28, 3 mars 1981; Chambre 30, 4 mars 1981;Chambre 43, 5 mars 1981 Texte de présentation de Sophie Calle : "Le lundi 16 février 1981, j'ai été engagée comme femme de chambre pour un remplacement de trois semaines dans un hôtel vénitien. Au cours de mes heures de ménage, j'ai observé par le détail des vies qui me restaient étrangères. Le vendredi 6 mars 1981 mon remplacement pris fin." |
| en 2nde ( enseignement facultatif) L'expérience de la matérialité, c'est aussi, plus prosaïquement, le moment d'un face à face avec l'oeuvre qui conduit à prendre en considération des notions d'échelle, de mesure, de volume, de temps d'apparition, de temps d'exposition, d'immersion, de mise à distance, etc. |
| en 1ière ( enseignement de spécialité) Figuration et temps conjugués : La question de la relation de l'image au temps. Toute oeuvre existe dans le présent de son exposition mais travaille des temporalités d'une grande diversité : temps réel, temps exprimé, temps symbolisé, temps suggéré, temps de réalisation, temps de lecture, temps figuré, temps du dévoilement, temps juxtaposé. |
auteurs :
groupe InSitu
Mots clés :