Une leçon qui croise pratique picturale et outil numérique.
Retouche numérique ">
Transformez une de vos photographies pour qu'elle ressemble à une peinture.
Les élèves sont invités à choisir une photographie qu'ils ont prises lors d'une séance précédente. Le logiciel photoshop est à disposition. Le travail a lieu en salle multimédia (deux élèves par poste, 15 postes dans la salle) pendant deux séances.
séance 2 : Peinture ! Réalisez une peinture qui représente un paysage, en utilisant les qualités picturales (énoncées par les élèves en analysant les travaux numériques) et écrites au tableau sous forme de mots clefs (fond, flou, traces de pinceau, touches, grain, quantité de peinture, épaisseur, transparence, couches, aplats). Les élèves disposent de deux séances, ils ont le choix entre divers supports (papiers blancs ou de couleurs, du format raisin à 1/4 de raisin), utilisent comme peinture de la gouache et de l'aquarelle, certains ajouteront aussi du pastel sec et du papier absorbant.
L'analyse collective des travaux numériques permet de construire une liste non exhaustive et ouverte des qualités picturales découvertes par les expériences numériques. Certains débats opposent ceux qui pensent que la peinture se manifeste par l'aplat coloré à ceux qui trouvent les formes trop nettes et géométriques pour de la peinture, leur préférant le flou et le grain des pixels qui évoquent pour eux la touche et les bavures de la matière.
Après le travail de peinture, pour faire le point individuellement sur leur travail et pour l'évaluer, les élèves doivent photographier des détails de leur peinture révélant les effets picturaux qu'ils ont mis en œuvre. Dans un document texte, ils présentent ces photographies en les décrivant.
Quelques liens vers des références artistiques :
Cliquez sur les images pour agrandir les travaux et accéder aux propos des élèves.
La mise en évidence des « effets » picturaux révélés par le numérique a permis aux élèves d'accepter des résultats non conformes à leurs a priori sur la peinture : accepter l'imprévu, utiliser la transparence des couches, jouer avec les touches. Lors des périodes de pratiques, les qualités picturales qu'ils avaient repérées servaient d'arguments (imparables puisqu'ils venaient de leurs propres analyses) pour justifier ce qu'ils avaient pris pour des défauts, m'étaient utiles pour les pousser à expérimenter "les qualités expressives des matériaux".
La liste des effets a donc servi de catalyseur dans leurs expériences.
Au départ du travail dans la première leçon, ou en retour, comme analyse dans la seconde, l'outil numérique permet donc de révéler ces "qualités expressives des outils et des matériaux".
Le numérique circule ici au coeur de la pratique picturale traditionnelle comme prise de recul ou événement déclencheur. Il favorise la rencontre de la matière dans un processus libérateur du geste et du regard, de la couleur et de la matière.
Par une pratique diversifiée de la peinture, en exploitant des formats différents, y compris très grands, l'élève développera sa capacité à déterminer les caractéristiques physiques de ses matériaux, supports, outils et médiums.
