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rentrer dans le cadre
un travail photographique questionnant le cadrage et la mise en scène.

« Il fallait encore simplement se mettre dans l'état de ceux qui n'ont encore rien vu ; se mettre dans la toile. » Hantaï.



Saburo Murakami, Passage, performance de 1955
Léonard de Vinci, L'Homme de Vitruve, dessin de 1492
Wannes Goetschalckx, 1 Kind, photographie de 2007
Confrontées, ces références amènent à poser la question du rapport du corps à l'image. Il pouvait ainsi s'avérer intéressant de proposer à des élèves de 3e de s'interroger sur la place du corps dans l'image et sur la façon dont l'image pouvait le montrer ou le révéler, parfois même en l'occultant.
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Une première incitation fut donc proposée aux élèves :
Je rentre dans un cadre ... |
Ils devaient réaliser un travail photographique en se mettant en scène dans un cadre trouvé dans la classe. Ils disposaient pour cela de 30 minutes de réalisation, par groupe de deux, et ne devaient pas enregistrer plus de deux photos par groupe.
Une verbalisation rapide, en fin de séance, a mis en évidence la filiation naturelle des images proposées par les élèves avec les selfies qu'ils pratiquent et partagent si facilement, mais elle a permis aussi de faire apparaître la question de la mise en scène du corps (comment rentrer dans un cadre plus petit que soi ?), et celle du cadrage (redouble-t-il le cadre choisi ?, repousse-t-il une partie du corps hors-champ ?).
Afin que les élèves ne se contentent pas des images un peu faciles qu'ils avaient réalisées cette première fois mais qu'ils approfondissent au contraire la réflexion commencée lors de la verbalisation, je leur ai proposé lors de la séance suivante de reprendre ce travail :
Une verbalisation rapide, en fin de séance, a mis en évidence la filiation naturelle des images proposées par les élèves avec les selfies qu'ils pratiquent et partagent si facilement, mais elle a permis aussi de faire apparaître la question de la mise en scène du corps (comment rentrer dans un cadre plus petit que soi ?), et celle du cadrage (redouble-t-il le cadre choisi ?, repousse-t-il une partie du corps hors-champ ?).
Afin que les élèves ne se contentent pas des images un peu faciles qu'ils avaient réalisées cette première fois mais qu'ils approfondissent au contraire la réflexion commencée lors de la verbalisation, je leur ai proposé lors de la séance suivante de reprendre ce travail :
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"Je rentre dans le cadre, BIS" mais pas de visage |




Petit à petit, intégrant le cadre comme limite et se dégageant de l'obligation de présenter un objet-cadre à l'intérieur de la photo, les élèves ont ainsi travaillé le cadrage comme délimitation du champ et outil de signification à l'intérieur de la représentation.
Contraints par la demande de ne pas faire apparaître leur propre visage dans la photographie, quelques uns ont proposé des images dans lesquelles on peut voir un centre entouré d'un cadre, constitué finalement de leur propre corps : devenus cadres, ils sont donc rentrés dedans ! Ce sont les images du haut de cette page.
Contraints par la demande de ne pas faire apparaître leur propre visage dans la photographie, quelques uns ont proposé des images dans lesquelles on peut voir un centre entouré d'un cadre, constitué finalement de leur propre corps : devenus cadres, ils sont donc rentrés dedans ! Ce sont les images du haut de cette page.
auteurs :
clémence herbillon
Mots clés :
Information(s) pédagogique(s)
Niveau :
3ème, Cycle 4
Type pédagogique :
leçon
Public visé :
enseignant, élève
Contexte d'usage :
classe
Référence aux programmes :
L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur