une œuvre numérique ?

La piste suivante a été élaborée dans le cadre du stage "arts plastiques et numérique : de l'outil à la question d'enseignement".
Elle a été expérimentée par quelques enseignants dans différents établissements en 6e, 4e et 3e, anticipant ainsi l'approche spiralaire introduite par les nouveaux programmes, chaque niveau pouvant approfondir les questions à la hauteur de ses moyens...

Par quels moyens transformer une image de communication en une réalisation artistique ? Comment cette image est-elle générée, produite ? Et en retour, que montre-t-elle ?
De quelle manière la questionner ? Et que questionne-t-elle ?

Ce QR code devient peinture ou sculpture

Après s'être interrogé sur la fonction du QRcode ainsi que sur les formes, les "pleins" et les "vides" qui composent cette image, les élèves élaborent leur projet.
Ils ont à leur disposition des photocopies de l'image ainsi qu'un fichier numérique.

Ce que les élèves produisent :
Dans toutes les classes, la variété des productions est remarquable : sculptures, reliefs, peintures (de tous formats et tous supports), collages, projets numériques. Le partage du QR code assure toutefois des problématiques communes.

En sixième :

Concernant le QR code lui-même, les sixième ont considéré qu'il s'agissait d'une « base », c'est à dire « quelque chose qui existe déjà », qui est constituée de « plein de petites formes », « comme une mosaïque », constituée aussi de plein et de vide.
Les élèves remarquent la diversité des procédures, gestes et outils employés : colorier (dans le QR code), représenter (avec le QR code), plier, coller, multiplier (l'image du QR code), sculpter (parfois utiliser un socle), modeler, creuser, tracer. Ils ont pu repérer aussi différents effets dus aux matériaux, à leur utilisation : la transparence (de la peinture ou de certains papiers comme le cellophane récemment arrivé dans la salle), les touches de peintures, traces de pastels reprenant le rythme du code ou au contraire les aplats de couleurs, les contrastes donnés par les différents supports utilisés ou les fonds préparés.
Nous avons pu définir la structure de « la base » du QR code comme une trame qui se retrouvait dans beaucoup de leurs réalisation et dans quelques œuvres projetées ensuite. Ils ont très bien opposé l'aspect géométrique de la trame du code aux formes organiques (« pas régulières, aléatoires ») qu'ils ont produites parfois.
Au cours des analyses, la question de la figuration traitée auparavant s'est reposée : comment qualifier les travaux : abstraits, figuratifs ? Le mot « décoratif » est venu dans certaines analyses, comme l'idée que le QR code a une fonction qui disparaît, se modifie dans la réalisation artistique.
Pour accéder à la page e-lyco consacrée à ce travail, cliquer ici.
Pour télécharger les questions et références données aux élèves, cliquer ici.

En quatrième et troisième :
«Nous avons essayé de déplier le QR code, en utilisant des lignes de couleurs primaires. Au centre, nous avons collé notre dessin réalisé sur ordinateur. Il garde les formes carrées et rectangulaires du QR code et nous avons utilisé aussi les couleurs primaires.»Victor et Betsaleel			«Nous avons cherché à traduire le QR code d'une manière Expressionniste, sans le copier exactement. Nous avons utilisé notre créativité, et les gestes sans faire attention à ce que cela pouvait donner.» Lilian et Calvin

Les références montrées aux élèves :

• Vincent Mauger
• Victor Vasarely
• Sol LeWitt
• Casey Reas, Process 13, 1972
• Xavier Veilhan, Le Carosse, 2009
• Piet Mondrian, Composition in line second state, 1916
• Eduardo Chillida, Casa de la Luz I, albâtre, 30x34x25 cm, vers 1995, Hanovre, Sprengel Museum.
• Mies van der Rohe, Brick Country House, plan et perspective, crayon, 1924
• Anonyme de Djebel Amour, Tapis, coton et laine tissés, 161x348 cm, 19e siècle, Paris, musée du quai Branly.