Espace pédagogique

autoportrait, projet de julie

De l'autoportrait photographique intime à la mise en scène de l'image et de l'espace impliquant le spectateur.

Le projet de Julie répond à une proposition : "Le quotidien comme objet".
Dans un premier temps, il s'agissait de formuler des pistes, des intentions, des mots-clés.

Julie a proposé : espace privé, intimité, ma chambre, objet singulier de mon quotidien, portrait-autoportait, regards, mise en scène,  décor, maquillage, « jeu » est un autre, narration, jeu de rôles,  troubler le spectateur, dédoublement, dramatisation...
sans titre - photographie numérique (non retravaillée) montée sur carton, 20 x 30 cm
sans titre - diptyque, photographies numériques (non retravaillées) montées sur carton, 20 x 30 cm chacune

Mon projet est basé sur le médium photographique, faute de savoir dessiner il m'offre une grande liberté d'action.L'idée était de fabriquer des fictions avec des objets de mon quotidien et dans un décor familier : ma chambre. A l'aide d'un retardateur, d'éclairages, de cadrages et de points de vue divers je me suis mise en scène. Ma chambre est devenue une sorte de plateau de cinéma ou je pouvais modifier à ma guise les décors et m'inventer des doubles. Ce que je préfère avec la photographie c'est créer le trouble chez le spectateur, l'emmener ailleurs. Après réflexion, l'idée de projeter mes travaux dans l'espace du lycée et plus particulièrement dans le couloir menant à la salle d'arts plastiques renforçait l'aspect troublant de mes photos. Cela donnait, aussi, à voir et à ressentir autrement cet espace banal et trop familier; le choix des lieux et des surfaces de projection redoublait l'idée de mise en scène du quotidien ( privé et public).
julie

 
sans titre - photographie numérique (non retravaillée) montée sur carton, 20 x 30 cm

Les images fortes de Julie, tissent leur matière brute selon une alchimie étonnante à la croisée d'univers très divers, sinon opposés de photographes comme Robert Doisneau ou  Frantisek Drtikol (ceux-là même qui m'ont donné envie de réaliser des photos, dit Julie) et ceux des réalisateurs de la célèbre trilogie cinématographique : Hannibal, Le silence des agneaux et Le dragon rouge, faisant la part belle au personnage d'Hannibal Lecter, protagoniste inquiétant et masqué d'une histoire 3 fois déclinée mais traversée par le même flux de sensations.

Julie se joue des masques donc et s'invente des situations, des doubles pour notre plus grand trouble. Sa découverte ultérieure des projections de Wodiczko, dans la nuit de Cracovie, permit à Julie de donner figure aux murs des couloirs du Lycée mais aussi de « sortir du bois » ses images fictionnelles, travaillées patiemment dans l'univers clos de la chambre et offertes, là, comme "acte de parole" ( selon Wodiczko) et de participation du spectateur.


note de Bernard Descourvières, professeur
lycée La Colinière, Nantes

les projections


   

Information(s) pédagogique(s)

Niveau :
1ère, Terminale
Type pédagogique :
production d'élève
Public visé :
élève, étudiant, enseignant
Contexte d'usage :
travail autonome
Référence aux programmes :
la représentation et la présentation

Ressources associées