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polyptyque, projet de jeanne

Dans un premier temps, il s'agissait de formuler des pistes, des intentions, des mots-clés.
mass-médias, anonymat, cercle privé, portraits, corp, fragments, motif, langage des mains, mettre en relation, dessin, représentations, figure-fond, abstraire, noir et blanc, volets articulés, croisements, flouter



Triptyque articulé
2 volets de 32 x 41 cm
1 volet de 32 x 89 cm
2 panneaux de 45 x 38 cm
acrylique sur bois
Mon passe-temps quotidien et favori est souvent lié à la pratique du portrait (dessiné, peint) ; j'aime bien saisir des moments, des attitudes, des expressions. Pour mon projet, les magazines et mes proches ont servi de modèles, pris individuellement puis associés. J'ai recherché dans les magazines des expressions (visages et mains) de gens anonymes ; cela fonctionnait un peu comme une rencontre puis développée avec la mise en peinture. En fait je voulais sortir ces gens de leur anonymat et de leur contexte puis les faire dialoguer. L'idée du polyptyque et de ses volets articulés renforçait cette intention narrative à l'attention du spectateur, le noir et blanc et les valeurs de gris me procurent la sensation de proches et de lointains à la fois.
Jeanne
Jeanne s'attache à gratter l'apparence des images de corps, plus précisément celles de mains et de visages diffusées en continu par les médias. Jeanne aime « saisir des moments furtifs » comme lire et relire les pages magnifiques affairantes au visage de Marguerite Duras dans « l'Amant » ; le texte vient là conforter cette interrogation toute contemporaine de la représentation du corps, de ses fragments dans la lignée (relative) d'artistes comme D.Tatah, E. Peyton, W.Saslan et bien d'autres mais proposée dans un format intimiste, à portée de mains.
A sa façon , Jeanne, propose d'inédites rencontres « d'anonymes », les met en scène, en dialogue dans un sombre camaîeu assurant la pertinence du choix du polyptique comme modalité narrative entre ombres et lumières ou, comme elle le souligne, entre proches et lointains. Enfin la proposition avec les polaroïds donne à voir, autrement, cette attention permanente à tisser des liens, d'improbables rencontres, ici avec les images et là avec le spectateur, dans un corps à corps ténu et silencieux.
note de Bernard Descourvières, professeur
lycée La Colinière, Nantes


