la mémorisation, enjeux et méthodes en histoire-géographie et éducation civique

Réflexion menée par les professeurs de la petite fabrique Sud Vendée.

Le 30 décembre 2013

Mots clés : mémoire, mémoriser, méthodes

Les enjeux de la mémorisation

1- La mémorisation

L'Histoire -Géographie fait appel à de nombreuses connaissances précises ; la mémorisation est donc de tout temps essentielle. Les nouvelles épreuves du brevet mettent encore plus l'accent sur la mémorisation. Mémoriser, c'est :

mettre des informations dans notre mémoire et pouvoir les réutiliser dans différentes situations.
cela peut être apprendre par cœur mais pas seulement ;
c'est retenir des informations qui vont être utiles dans un objectif précis ;
c'est donc classer, organiser et donc il faut créer des bornes dans notre mémoire ;
c'est donc simplifier ce que l'on veut retenir (par des schémas, ..).
c'est ce qui sert de base à la compréhension.

2- La mémoire ou les mémoires ?

On peut distinguer 3 niveaux d'élaboration des informations :

des mémoires sensorielles (visuelle, auditive, kinesthésique, ...)
des mémoires symboliques : lexicale et imagée (les fichiers de tous les mots ou images mais ici le mot n'a pas de sens),
la mémoire sémantique : elle donne du sens,

auxquelles se rajoute une mémoire procédurale qui concerne l'acquisition et le développement de compétences.
La mémoire est donc plurielle et n'est donc pas quelque chose de figé mais elle se construit, évolue.

3- Les temps de la mémoire

Mémoire à court terme ou immédiate ou encore mémoire de travail : elle permet de stocker momentanément l'information et la manipuler.
Mémoire à long terme : conserve les souvenirs et leur signification

4- Quelles stratégies pour aider à la mémorisation ?

Obtenir les conditions optimales pour que les processus de la mémorisation aient lieu :

- bonne perception sensorielle (visuelle, auditive, ...),
- attention portée sur ce qui est à apprendre,
- absence de situation de stress, de peur, ... qui affaiblissent la mémorisation

Varier les méthodes d'apprentissage : tout ne peut pas s'apprendre par de simples répétitions

Mémoriser c'est un acte corporel total donc il faut s'entraîner (reconnexion, réactivation, ...).

5- Quand et comment organiser cet entraînement ?

Il faut de courtes réactivations programmées à différents moments :

- après la séance d'apprentissage,
- le lendemain,
- semaine plus tard,
- un mois plus tard, ...

Pendant un cours, penser à ménager un temps de récapitulation pour aider l'élève à mémoriser ce qu'il est en train d'apprendre.
Associer aux connaissances des représentations imagées sous forme de schéma, d'une image ... pour créer une image mentale.
Développer la pédagogie participative : l'élève est acteur de l'activité d'apprentissage car on apprend mieux « sa propre activité »
- varier les approches (visuelles, auditives), les différentes activités (lecture, audition, évocations imagées, discussion, questionnement, exploration, ...),
- permettre à l'élève de « faire sa leçon » : texte, schéma, élaboré par l'élève.

Proposer des fiches-outils ou -méthode pour les compétences à construire et des fiches de révision :

- il faut que l'élève puisse se les approprier

Faire connaître comment les connaissances vont être évaluées :

- l'élève doit savoir s'il lui suffira de restituer les connaissances acquises de façon fidèle et précise, à l'identique,
- OU s'il doit être capable d'utiliser ce qu'il a appris mais dans un contexte un peu différent, situation voisine,
- OU si l'utilisation du cours se fera de façon très différente dans un contexte nouveau,
- pour cela prévoir des types d'évaluation différents.

Les méthodes en histoire-géographie-éducation civique

1 - La fiche de révision

Progression dans l'apprentissage et des exigences entre les niveaux de la 6° à la 3°.
Diversité dans les formes : plan du chapitre / plan détaillé / tableaux des connaissances...
Diversité des pratiques :

- à distribuer en début de séquence,
- à compléter au fur et à mesure de la séquence,
- à faire construire en fin de séquence.

Diversité dans les approches :

- très guidée avec l'enseignant,
- un modèle proposé en début d'année et ré-exploité ensuite,
- une autonomie tolérée dans l'appropriation de l'outil.

2 - Comment apprendre les dates repères

Rendre très visuel dans le cahier la date repère, par exemple entourée en vert.
Imposer la présence de la date repère dans la fiche de révision.
Faire construire l'explication : Fait / date / acteurs / enjeux par/avec les élèves.

3 - Débuter le cours par une réactivation

Un petit jeu de questions courtes
Un document qui, pour ne pas être plaqué ou une perte de temps pourrait faire la transition entre le cours précédent et le cours suivant.

4 - Prendre un temps de révision collective

Avant une grande évaluation bilan.
Lister ensemble ce qui a été appris / ce qui a été fait.
oUtiliser ce temps pour avancer, préparer, compléter tout ou partie de la fiche de révision.

5 - Moduler les évaluations

Les petits tests de connaissances pures après un chapitre.
Une grande évaluation de compétences et de connaissances après un ensemble de chapitres pour réactiver les connaissances.

6 - Un programme de révision : en utilisant e-lyco, donner aux élèves un calendrier de travail, de révision.

7 - Faire identifier les compétences et les connaissances du cours

A la fin de chaque séance, en utilisant un outil participatif, un élève à la fin du cours vient noter ce qui a été travaillé et ce qui a été appris, le document est alors en consultation libre sur e-lyco pour que les élèves absents puissent récupérer et pour que les élèves puissent préparer leur révision.
À l'oral
En complétant la fiche de révision à la fin de chaque heure de cours

8 - Proposer des fiches outils de méthodes, de révision.