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Sujets de philosophie du Bac 2019
Sujets 2019 des séries L, ES, S, ST, TMD, STHR

Série L.
Sujet 1 : Est-il possible d’échapper au temps ?
Sujet 2 : À quoi bon expliquer une œuvre d’art ?
Sujet 3:
Expliquer le texte suivant :
"Pour savoir ce qu’est une loi de la nature, il faut que nous ayons une connaissance de la nature, car ces lois sont exemptes d’erreur et ce sont seulement les représentions que nous en avons qui peuvent être fausses. La mesure de ces lois est en dehors de nous : notre connaissance n’y ajoute rien et ne les améliore pas. Il n’y a que la connaissance que nous en avons qui puisse s’accroître. La connaissance du droit est, par certains côtés, semblable à celle de la nature, mais, par d’autres côtés, elle ne l’est pas. Nous apprenons, en effet, à connaître les lois du droit telles qu’elles sont données. C’est plus ou moins de cette façon que le citoyen les connaît et le jurtiste qui étudie le droit positif1 s’en tient, lui aussi, à ce qui est donné. Toutefois la différence consiste en ceci que, dans le cas des lois du droit, intervient l’esprit de réflexion et la diversité de ces lois suffit à nous rendre attentifs à ce faite que ces lois sont absolues. les lois du droit sont quelque chose de posé, quelque chose qui provient de l'homme. La conviction intérieure peut entrer en conflit avec ces lois ou leur donner son adhésion. L’homme ne s'en tient pas à ce qui est donné dans l'existence, mais il affirme, au contraire, avoir en lui la mesure de ce qui est juste. Il peut sans doute être soumis à la nécessité et à la domination d'une autorité extérieure, mais il ne l'est pas comme dans le cas de la nécessité naturelle, car son intériorité lui dit toujours comment les choses doivent être, et c'est en lui-même qu'il trouve la confirmation ou la désapprobation de ce qui est en vigueur. Dans la nature, la vérité la plus haute est qu'il y a une loi ; cela ne vaut pas pour les lois du droit où il ne suffit pas qu'une loi existe pour être admise."
HEGEL, Principes de la philosophie du droit (1820)
Série E.S.
Sujet 1 : La morale est-elle la meilleure des politiques ?
Sujet 2 : Le travail divise-t-il les hommes ?
Sujet 3:
Expliquer le texte suivant :
"Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous agissons. Il ne dépend pas de mon arbitre de trouver le miel doux ou amer, mais il ne dépend pas non plus de mon arbitre qu’un théorème proposé m’apparaisse vrai ou faux ; la conscience n’a qu’à examiner ce qui lui apparaît. Lorsque nous décidons de quelque chose, nous avons toujours présentes à l’esprit ou bien une sensation ou une raison actuelles, ou tout au moins un souvenir actuel d’une sensation ou d’une raison passées ; bien qu’en ce dernier cas nous soyons souvent trompés par l’infidélité de la mémoire ou par l’insuffisance de l’attention. Mais la conscience de ce qui est présent ou de ce qui est passé ne dépend nullement de notre arbitre. Nous ne reconnaissons à la volonte? que le pouvoir de commander à l’attention et à l’intérêt ; et ainsi, quoiqu’elle ne fasse pas le jugement en nous, elle peut toutefois y exercer une influence indirecte. Ainsi il arrive souvent que les hommes finissent par croire ce qu’ils voudraient être la vérité, ayant accoutumé leur esprit à considérer avec le plus d’attention les choses qu’ils aiment ; de cette façon ils arrivent à contenter non seulement leur volonté mais encore leur conscience."
LEIBNIZ, Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes (1692)
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
Série S.
Sujet 1 : La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l’unité du genre humain ?
Sujet 2 : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?
Sujet 3 :
Expliquer le texte suivant :
"La science a beaucoup d’ennemis déclarés, et encore plus d’ennemis cachés, parmi ceux qui ne peuvent lui pardonner d’avoir ôté à la foi religieuse sa force et de menacer cette foi d’une ruine totale. On lui reproche de nous avoir appris bien peu et d’avoir laissé dans l’obscurité incomparablement davantage. Mais on oublie, en parlant ainsi, l’extrême jeunesse de la science, la difficulté de ses débuts, et l’infinie brièveté du laps de temps écoulé depuis que l’intellect humain est assez fort pour affronter les tâches qu’elle lui propose. Ne commettons-nous pas, tous tant que nous sommes, la faute de prendre pour base de nos jugements des laps de temps trop courts ? Nous devrions suivre l’exemple des géologues. On se plaint de l’incertitude de la science, on l’accuse de promulguer aujourd’hui une loi que la génération suivante reconnaît pour une erreur et remplace par une loi nouvelle qui n’aura pas plus longtemps cours. Mais ces accusations sont injustes et en partie fausses. La transformation des opinions scientifiques est évolution, progrès, et non démolition. Une loi, que l’on avait d’abord tenue pour universellement valable, se révèle comme n’étant qu’un cas particulier d’une légalité plus compréhensive, ou bien l’on voit que son domaine est borné par une autre loi, que l’on ne découvre que plus tard ; une approximation en gros de la vérité est remplacée par une autre, plus soigneusement adaptée à la réalité, approximation qui devra attendre d’être perfectionnée à son tour. Dans divers domaines, nous n’avons pas encore dépassé la phase de l’investigation, phase où l’on essaie diverses hypothèses qu’on est bientôt contraint, en tant qu’inadéquates, de rejeter. Mais dans d’autres nous avons déjà un noyau de connaissances assurées et presque immuables."
FREUD, L’Avenir d’une illusion (1927)
La connaissance de l'auteur n'est pas requise. Il faut et if suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
Série S.T.
Sujet 1 : Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ?
Sujet 2 : Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ?
Sujet 3 :
Expliquer le texte suivant :
"Le fait qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée entre nous, ou qui ne puisse l'être, montre bien que notre jugement naturel nesaisit pas bien clairement ce qu'il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable : ce qui est le signe que je l'ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et entous les hommes. Laissons de côté cette confusion infinie d'opinions que l'on voit parmi les philosophes eux-mêmes, et ce débat perpétuel et général sur la connaissancedes choses. On a tout à fait raison, en effet, d'admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nés, les plus capables – ne sont d'accord, pas même sur le fait que le ciel est sur notre tête, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n'avons pas compris que le ciel est sur notre tête ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes. Outre cette diversité et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne à nous-mêmes et par l'incertitude que chacun sent en lui,il est aisé de voir que ce jugement a son assise bien mal assurée. Comme nous jugeons différemment des choses !Combien de fois changeons-nous d'opinions ! Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion et m'en répondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasseraucune vérité ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J'y suis totalement engagé, j'y suis vraiment engagé ; mais ne m'est-il pas arrivé,non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre opinion avec ces mêmes instruments, dans ces mêmes conditions, opinion que, depuis, j'ai jugée fausse ?"
MONTAIGNE, Les Essais (1580)
1 « controverse » : discussion vive.
2 « assise » : base, fondement.
3 « embrasser » : adhérer à une opinion, la faire sienne.
Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.
1. Dégager l’idée principale du texte et les étapes du raisonnement.
2. Expliquer :
a) « Le fait qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée, ou qui ne puisse l'être, montre bien que notre jugement naturel ne saisitpas bien clairement ce qu'il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable » ;
b) « (...) l'incertitude que chacun sent en lui » ;
c) « Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ».
3. Changer d’opinion, cela nous empêche-t-il de connaître la vérité ?
2. Expliquer :
a) « Le fait qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée, ou qui ne puisse l'être, montre bien que notre jugement naturel ne saisitpas bien clairement ce qu'il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable » ;
b) « (...) l'incertitude que chacun sent en lui » ;
c) « Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ».
3. Changer d’opinion, cela nous empêche-t-il de connaître la vérité ?
Série T.M.D. & S.T.H.R.
Sujet 1 : Dissertation - Seul ce qui peut s'échanger a-t-il de la valeur ?
Sujet 2 : Composition - Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ?
Pour rédiger votre composition, vous répondrez de manière explicite, précise et développée aux questions suivantes, qui sont destinées à guider votre rédaction.
Vous veillerez à toujours faire le lien entre les différentes parties de votre composition, qui ne sont pas séparées les unes des autres. En particulier, entre l’« analyse du sujet » et la « construction du problème », et les parties suivantes : « hypothèses d’argumentation » et « développement argumenté ».
Vous veillerez à toujours faire le lien entre les différentes parties de votre composition, qui ne sont pas séparées les unes des autres. En particulier, entre l’« analyse du sujet » et la « construction du problème », et les parties suivantes : « hypothèses d’argumentation » et « développement argumenté ».
[A] – Analyse du sujet
1. Donnez différents types de lois et des exemples pour chacun d’eux ?
2. Le bonheur est-il une réalité individuelle ? Une réalité collective ? Que signifie dans le sujet « notre bonheur » ?
3. De quelle manière les lois pourraient-elle faire ou défaire le bonheur d’une personne ou d’un groupe de personnes ? Donnez un exemple de cas ou de situation où cela semble se produire ?
[B]– Construction du problème
1. Quelle est la portée d’une loi : générale, particulière ou singulière ?
2. Ce qui fait le bonheur des uns fait-il toujours le bonheur des autres ? Quelles conséquences en tirer pour la question du sujet ?
3. Existe-t-il des conditions nécessaires au bonheur humain ? Si oui, dites lesquelles ?
Dans quelle mesure les lois peuvent-elles contribuer à réaliser, ou au contraire contrarier, la réalisation de ces conditions ?
4. A quoi servent les lois, si ce n’est pas, ou pas seulement, à faire notre bonheur ?
[C] – Hypothèses d’argumentation
Donnez, à présent et en vous aidant des réponses données en [A] et [B], les différentes réponses possibles à la question : « Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? » Justifiez chacune d’elles dans un paragraphe argumenté.
[D] – Développement argumenté
En tenant compte des éléments précédents et à l’aide de vos connaissances, vous proposerez et justifierez de manière précise et développée la réponse qui vous paraît la plus pertinente à la question posée par le sujet. Vous ferez apparaître les raisons de votre choix ainsi que ce qu’il implique.
1. Donnez différents types de lois et des exemples pour chacun d’eux ?
2. Le bonheur est-il une réalité individuelle ? Une réalité collective ? Que signifie dans le sujet « notre bonheur » ?
3. De quelle manière les lois pourraient-elle faire ou défaire le bonheur d’une personne ou d’un groupe de personnes ? Donnez un exemple de cas ou de situation où cela semble se produire ?
[B]– Construction du problème
1. Quelle est la portée d’une loi : générale, particulière ou singulière ?
2. Ce qui fait le bonheur des uns fait-il toujours le bonheur des autres ? Quelles conséquences en tirer pour la question du sujet ?
3. Existe-t-il des conditions nécessaires au bonheur humain ? Si oui, dites lesquelles ?
Dans quelle mesure les lois peuvent-elles contribuer à réaliser, ou au contraire contrarier, la réalisation de ces conditions ?
4. A quoi servent les lois, si ce n’est pas, ou pas seulement, à faire notre bonheur ?
[C] – Hypothèses d’argumentation
Donnez, à présent et en vous aidant des réponses données en [A] et [B], les différentes réponses possibles à la question : « Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? » Justifiez chacune d’elles dans un paragraphe argumenté.
[D] – Développement argumenté
En tenant compte des éléments précédents et à l’aide de vos connaissances, vous proposerez et justifierez de manière précise et développée la réponse qui vous paraît la plus pertinente à la question posée par le sujet. Vous ferez apparaître les raisons de votre choix ainsi que ce qu’il implique.
Sujet 3 :
" Le fait qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée1 entre nous, ou qui ne puisse l'être, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu'il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable : ce qui est le signe que je l'ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes.
Laissons de côté cette confusion infinie d'opinions que l'on voit parmi les philosophes eux-mêmes, et ce débat perpétuel et général sur la connaissance des choses. On a tout à fait raison, en effet, d'admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nés, les plus capables – ne sont d'accord, pas même sur le fait que le ciel est sur notre tête, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n'avons pas compris que le ciel est sur notre tête ; et ces deux opinions sont, parle nombre, incomparablement les plus fortes.
Outre cette diversité et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne à nous-mêmes et par l'incertitude que chacun sent en lui, il est aisé de voir que ce jugement a son assise2 bien mal assurée. Comme nous jugeons différemment des choses ! Combien de fois changeons-nous d'opinions ! Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion et m'en répondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser3 aucune vérité ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J'y suis totalement engagé, j'y suis vraiment engagé ; mais ne m'est-il pas arrivé, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre opinion avec ces mêmes instruments, dans ces mêmes conditions, opinion que, depuis, j'ai jugée fausse ?"
MONTAIGNE, Les Essais (1580)Laissons de côté cette confusion infinie d'opinions que l'on voit parmi les philosophes eux-mêmes, et ce débat perpétuel et général sur la connaissance des choses. On a tout à fait raison, en effet, d'admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nés, les plus capables – ne sont d'accord, pas même sur le fait que le ciel est sur notre tête, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n'avons pas compris que le ciel est sur notre tête ; et ces deux opinions sont, parle nombre, incomparablement les plus fortes.
Outre cette diversité et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne à nous-mêmes et par l'incertitude que chacun sent en lui, il est aisé de voir que ce jugement a son assise2 bien mal assurée. Comme nous jugeons différemment des choses ! Combien de fois changeons-nous d'opinions ! Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion et m'en répondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser3 aucune vérité ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J'y suis totalement engagé, j'y suis vraiment engagé ; mais ne m'est-il pas arrivé, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre opinion avec ces mêmes instruments, dans ces mêmes conditions, opinion que, depuis, j'ai jugée fausse ?"
1 « controverse » : discussion vive.
2 « assise » : base, fondement.
3 « embrasser » : adhérer à une proposition que l’on tient pour vraie, la faire sienne.
Pour expliquer ce texte, vous répondrez de manière explicite, précise et développée aux questions suivantes, qui sont destinées à guider votre rédaction.
[A] – Questions d’analyse
1. Montaigne constate le fait « qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée, ou qui ne puisse l'être ». Au contraire, vous semble-t-il que certaines thèses ne sont jamais débattues et controversées ? Donnez des exemples pour l’un et l’autre cas ? Que vient apporter dans le texte la précision « ou qui ne puisse l'être » ?
2. Comment pourrait-on douter que « le ciel soit sur nos têtes » ? Pourquoi un tel doute serait-il plus particulièrement le fait des philosophes et des savants ?
3. Quand je soutiens une opinion, affirme Montaigne, « toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion » : quelles sont ces facultés et ces forces ?
4. Montaigne remarque que très souvent nous « changeons d'opinion », alors même que nous y sommes « totalement engagé[s], vraiment engagé[s] ». Qu’y a-t-il d’étonnant à cela et comment expliquer que cela se produise ?
[B] – Eléments de synthèse
1. Expliquez comment les controverses et les débats qui s'élèvent à propos de chaque thèse prouvent, selon Montaigne, que nous ne saisissons pas les choses « par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes ». Quel serait ce pouvoir ? Si ce n'est pas lui qui nous fait saisir les choses, qu'est-ce qui nous fait croire ?
2. On pourrait s'attendre à ce que la science et la philosophie mettent fin à ces désaccords et controverses. Pourquoi s’attend-on à cela ? D'après l'auteur, est-ce ce qui arrive en effet ?
3. Changer d’opinion au cours d’une discussion, est-ce être en désaccord avec soi-même ?
4. En vous appuyant sur les éléments précédents (en [A] et en [B]), dégagez l’idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.
[C] – Commentaire
1. La force avec laquelle nous tenons à une croyance est-elle un indice de sa vérité ?
2. À la lumière de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte et des arguments de Montaigne, vous vous demanderez si la diversité et l'opposition des opinions et des croyances est insurmontable, et si cela prouve l'incapacité humaine à établir une connaissance certaine.
1. Montaigne constate le fait « qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée, ou qui ne puisse l'être ». Au contraire, vous semble-t-il que certaines thèses ne sont jamais débattues et controversées ? Donnez des exemples pour l’un et l’autre cas ? Que vient apporter dans le texte la précision « ou qui ne puisse l'être » ?
2. Comment pourrait-on douter que « le ciel soit sur nos têtes » ? Pourquoi un tel doute serait-il plus particulièrement le fait des philosophes et des savants ?
3. Quand je soutiens une opinion, affirme Montaigne, « toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion » : quelles sont ces facultés et ces forces ?
4. Montaigne remarque que très souvent nous « changeons d'opinion », alors même que nous y sommes « totalement engagé[s], vraiment engagé[s] ». Qu’y a-t-il d’étonnant à cela et comment expliquer que cela se produise ?
[B] – Eléments de synthèse
1. Expliquez comment les controverses et les débats qui s'élèvent à propos de chaque thèse prouvent, selon Montaigne, que nous ne saisissons pas les choses « par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes ». Quel serait ce pouvoir ? Si ce n'est pas lui qui nous fait saisir les choses, qu'est-ce qui nous fait croire ?
2. On pourrait s'attendre à ce que la science et la philosophie mettent fin à ces désaccords et controverses. Pourquoi s’attend-on à cela ? D'après l'auteur, est-ce ce qui arrive en effet ?
3. Changer d’opinion au cours d’une discussion, est-ce être en désaccord avec soi-même ?
4. En vous appuyant sur les éléments précédents (en [A] et en [B]), dégagez l’idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation.
[C] – Commentaire
1. La force avec laquelle nous tenons à une croyance est-elle un indice de sa vérité ?
2. À la lumière de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte et des arguments de Montaigne, vous vous demanderez si la diversité et l'opposition des opinions et des croyances est insurmontable, et si cela prouve l'incapacité humaine à établir une connaissance certaine.
Information(s) pédagogique(s)
Niveau :
Terminale
Type pédagogique :
sujet d'examen
Public visé :
enseignant, élève
Contexte d'usage :
non précisé
Référence aux programmes :
philosophie, bac, sujets, 2019
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