utiliser un modèle numérique de terrain pour évaluer l'impact du réchauffement climatique sur le trait de côte
Les modèles numériques de terrain de l'IGN peuvent être utilisés pour étudier l'importance des zones inondées par la mer à la suite de l'élévation du niveau océanique.
Jusqu'à une époque récente l'utilisation des modèles numériques de terrain était limitée au lycée par le manque de disponibilité des données et l'absence de logiciels gratuits pour les traiter. La mise à disposition de données par l'IGN dans le cadre de la gratuité pour l'enseignement et la recherche et les progrès réalisés par le logiciel QGIS permettent maintenant de réaliser des activités pratiques en classe. Parmi les activités possibles celles relatives à l'élévation du niveau marin peuvent être réalisées en classe de seconde ou en spécialité de terminale S
Le menu principal offre le RGE®ALTI mais en fait celui-ci n'est pas encore disponible sur tout le territoire et les requêtes sont alors redirigées vers la BD ALTI.
Quelques temps après la validation de la commande, les fichiers sont téléchargés, enregistrés et décompressés dans un dossier spécifique. Pour chacun des jeux de données le fichier ".asc" contient les données tandis qu'une page html donne les métadonnées et qu'un fichier d'aperçu estompé est disponible au format jpg.
QGIS considère les fichiers de modèles numériques de terrain comme des images "raster". Il faut donc utiliser le bouton ci-contre et choisir le fichier ".asc".
Sans aucun paramétrage, une dalle de mnt apparaît comme un carré uniformément
Si le projet comporte plusieurs dalles de mnt, il est nécessaire de fusionner ces dalles en un seul fichier pour unifier et simplifier les traitements ultérieurs (voir le tutoriel cité ci-dessus).
Les nouvelles dalles de l'IGN couvrant un département entier, il est utile de fabriquer un extrait pour faciliter et accélérer le travail ultérieur. Pour cela le fichier sera affiché seul dans un projet provisoire.
Un double clic sur cette couche ouvre la boîte de dialogue "Propriétés de la couche". Dans l'onglet "Style", le choix "pseudo-couleurs" dans "Palette de couleur" affiche des couleurs calculées automatiquement en fonction de l'altitude.
La commande "Raster/Extraction/Découper" donne accès à une boîte de dialogue.
Le fichier de sortie et son dossier seront définis en utilisant le format .asc.
Le chargement en fin de travail peut être demandé pour vérification.
La validation entraîne la fabrication d'un nouveau fichier qui sera celui réellement utilisé dans le travail ultérieur.
Utiliser un MNT pour étudier l'impact de l'élévation du niveau océanique sur le trait de côte
L'utilisation du pointeur d'identification permet de connaître la valeur locale de l'altitude en un point (ici 3 m) lorsque la couche de MNT est sélectionnée.
Pour mettre en évidence les zones dont l'altitude est inférieure ou égale à 4 mètres il faut choisir dans l'onglet "Style" la "Palette de couleur".
Dans l'onglet "Palette de Couleur" il faut ajouter une entrée et saisir la valeur d'entrée (ici 4 m). Il faut aussi choisir la couleur.
L'affichage précédent peut s'avérer décevant car il n'est pas possible de voir "ce qu'il y a dessous". Une autre mise en évidence est possible en créant des courbes de niveaux à partir du fichier précédent.
Ce traitement peut être très long. d'où l'utilité du découpage réalisé ci-dessus.
Il s'agit de la commande "Raster/Extraction/Création de contours" qui fabrique un fichier vectoriel à partir du MNT. Ici on a choisi un intervalle d'un mètre entre les courbes. Il est important d'attacher l'attribut ELEVATION aux entités du fichier .shp.
L'affichage sur un fond constitué de la BDOrtho2004 montre l'ampleur des zones inondées.
Position du niveau moyen de la mer dans l'estuaire de la Loire pour une élévation du niveau moyen des océans de 4 mètres par rapport au zéro des cartes IGN (niveau moyen de la mer à Marseille entre 1885 et 1897)
Position du trait de côte pour une élévation moyenne des océans de 4 mètres et un marnage de 6 mètres (haute mer à 3 mètres au dessus du niveau moyen).
Ces activités peuvent prendre place parmi les activités proposées aux élèves de "Méthodes et pratiques scientifiques" dans les thèmes "science et prévention des risques d'origine humaine" et "science et vision du monde". Elles auront toute leur place dans les activités en rapport avec le réchauffement climatique. Selon le niveau et la durée de la séquence les tâches effectuées par les élèves seront modulées.