Handicapés : la plage de Pornichet équipée

Avec le tiralo, fauteuil doté de flotteurs, Nathan Verron, nageur sauveteur au service des personnes handicapées, leur assure une baignade tranquille.

L'initiative

Sur la plage des Libraires à Pornichet, des bouées roses forment une descente sur 50 m. Rien d'extraordinaire à la mer ; pourtant, ces flotteurs équipés de balises GPS servent à guider les personnes non-voyantes, le temps d'une baignade. Ils fonctionnent à l'énergie solaire. Depuis trois ans, ces systèmes audioplages sont distribués aux aveugles. « Les baigneurs sont équipés d'un bracelet noir », explique Nathan Verron, 21 ans, nageur sauveteur au service des personnes handicapées.

C'est la première année qu'il assure ce poste. « Sur le bracelet, il y a seulement trois boutons, détaille Nathan. C'est très facile d'utilisation. Deux d'entre eux permettent de signaler sa position. Ils actionnent des balises et des hauts parleurs indiquent à quel endroit se situe le nageur. En cas d'urgence, un bouton permet au baigneur de lancer un appel. »

L'audioplage possède toutefois quelques limites : « la marée doit être haute et la mer calme », précise Nathan.

Nager main dans la main

Les personnes handicapées ont d'autres équipements à leur disposition pour profiter de toutes les activités que propose la plage. L'hippocampe est un fauteuil, muni de roues adaptées pour les déplacements sur le sable. Le tiralo est un siège roulant, doté de flotteurs à hauteur des bras pour se déplacer en mer. « Avec ce matériel, l'objectif est de rendre les personnes handicapées moins dépendantes », ajoute Nathan. Le matériel peut être prêté aux familles pour qu'elles se promènent.

Nathan assure aussi des baignades accompagnées. « Je supervise la baignade de ceux qui ne peuvent pas aller seuls dans l'eau, décrit-il. Il m'arrive de nager main dans la main avec eux. C'est une expérience très enrichissante. » Ce jour-là, il assiste la nage de Catherine, une non-voyante de 58 ans. Originaire de Paris, elle passe ses vacances à Pornichet. Elle avait déjà profité des aménagements de la plage l'été dernier. « C'est très pratique pour profiter de la mer. Avant, je venais en famille. Mes proches m'aidaient à aller dans l'eau. Maintenant, je peux me baigner seule. Je me sens plus libre tout en restant en sécurité », confie-t-elle.

Mais quand le drapeau orange vole au vent, Nathan ne peut assurer de baignade assistée. Il reste toutefois les hippocampes pour profiter de balades sur la plage.