A qui profite le crime ?
Arts visuels : voilà ressorti du chapeau la sinistre dénomination qui au nom du modernisme (des l'écran) martèle insidieusement sa poussiéreuse idéologie. Le visuel, pas le tactile, le savoir, pas le faire, c'est sale, comme des bricolages avec des pots de yaourt auraient dit certains (j'ai les noms).
Et dans la foulée débarrassons nous du corps et de ses pratiques (plastiques) honteuses. Il y a des écoles spécialisées pour ça ....non mais ! . Cela fait déjà quelque années qu'ils dégustent avec ça dans le premier degré. Il y a quelque chose d'obsessionnel dans ce médiocre label.
A qui profite le crime, sinon aux partisans manchots d'une culture dont ils n'ont jamais été que les récupérateurs mondains, pétris de suffisance (là aussi la liste existe)
Continuons par l'énoncé : ''création et activités artistiques'' où l'on verra largement, que de la création, on ne fera que parler, avec ceux qui en parlent le mieux, de préférence ceux qui ont l'intelligence d'en vivre et qui sont donc en mesure d'aiguiser le plaisir esthétique. ( Ah! les esthètes ...de l'art).
(...Bonjour l'équité. Faites avec ceux que vous trouverez, tout le monde n'aura pas le même casting! c'est probablement ce que ne dit pas l'organisation originale, sans parler de la disponibilité, qui plus est, dans cet horaire ridicule )
Bref, nous ne sommes plus que des gentils organisateurs de rencontres avec des gens qui, contrairement à nous, savent de quoi ils causent. Quant à la deuxième tranche du pâté, activités artistiques, ça sonne comme le programme du week-end d'une maison de retraite, (s'activer empêche de s'engourdir...à quand l'atelier raphia et macramé réunis)
Quoi d'étonnant de la part du lobbying des ''hystériens''et des grandes oreilles attentives qui ont trouvé là, le combat d'avenir, faute de comprendre mieux leur époque. C'est toujours mieux de faire disparaître ce qui vous renvoie à vos propres insuffisances.
Les objectifs annoncés tournent tellement autour de la marchandisation de tout ce qui est présenté, que cette compote devient une véritable caricature .
Des compétences développées dans un tel cadre, il ne faut à coup sûr en attendre que très peu de choses, où alors, des deux élèves qui auront la chance d'avoir déjà eu, inscrites dans les habitudes familiales, ce type de fréquentation culturelle. Et nous n'y serions pour rien ou presque.
Des compétences de ce type, non réduites à l'ersatz proposé, étaient déjà travaillées dans nos enseignements. Il nous est donc proposé de réinventer l'eau chaude, mais à peine tiède.
L'idée, bêlée à tout vent, de ce saupoudrage ''culturel'', n'aura pas pas l'effet racoleur tant escompté.
C'est la dimension pratique dans ce qu'elle suppose de questionnements, d'essais, de tout ce qui fait l'alchimie de ce face à face complexe et chaque fois singulier, qui nourrit l'intérêt croissant de l'élève et l'amène à ressentir et à désirer comprendre le fait artistique. Nous avions jusqu'ici la chance d'accompagner activement ces évolutions.
C'est de cette articulation que se forme une sensibilité artistique.
Jean-Yves Lucas, Lycée Douanier Rousseau, Laval
Et dans la foulée débarrassons nous du corps et de ses pratiques (plastiques) honteuses. Il y a des écoles spécialisées pour ça ....non mais ! . Cela fait déjà quelque années qu'ils dégustent avec ça dans le premier degré. Il y a quelque chose d'obsessionnel dans ce médiocre label.
A qui profite le crime, sinon aux partisans manchots d'une culture dont ils n'ont jamais été que les récupérateurs mondains, pétris de suffisance (là aussi la liste existe)
Continuons par l'énoncé : ''création et activités artistiques'' où l'on verra largement, que de la création, on ne fera que parler, avec ceux qui en parlent le mieux, de préférence ceux qui ont l'intelligence d'en vivre et qui sont donc en mesure d'aiguiser le plaisir esthétique. ( Ah! les esthètes ...de l'art).
(...Bonjour l'équité. Faites avec ceux que vous trouverez, tout le monde n'aura pas le même casting! c'est probablement ce que ne dit pas l'organisation originale, sans parler de la disponibilité, qui plus est, dans cet horaire ridicule )
Bref, nous ne sommes plus que des gentils organisateurs de rencontres avec des gens qui, contrairement à nous, savent de quoi ils causent. Quant à la deuxième tranche du pâté, activités artistiques, ça sonne comme le programme du week-end d'une maison de retraite, (s'activer empêche de s'engourdir...à quand l'atelier raphia et macramé réunis)
Quoi d'étonnant de la part du lobbying des ''hystériens''et des grandes oreilles attentives qui ont trouvé là, le combat d'avenir, faute de comprendre mieux leur époque. C'est toujours mieux de faire disparaître ce qui vous renvoie à vos propres insuffisances.
Les objectifs annoncés tournent tellement autour de la marchandisation de tout ce qui est présenté, que cette compote devient une véritable caricature .
Des compétences développées dans un tel cadre, il ne faut à coup sûr en attendre que très peu de choses, où alors, des deux élèves qui auront la chance d'avoir déjà eu, inscrites dans les habitudes familiales, ce type de fréquentation culturelle. Et nous n'y serions pour rien ou presque.
Des compétences de ce type, non réduites à l'ersatz proposé, étaient déjà travaillées dans nos enseignements. Il nous est donc proposé de réinventer l'eau chaude, mais à peine tiède.
L'idée, bêlée à tout vent, de ce saupoudrage ''culturel'', n'aura pas pas l'effet racoleur tant escompté.
C'est la dimension pratique dans ce qu'elle suppose de questionnements, d'essais, de tout ce qui fait l'alchimie de ce face à face complexe et chaque fois singulier, qui nourrit l'intérêt croissant de l'élève et l'amène à ressentir et à désirer comprendre le fait artistique. Nous avions jusqu'ici la chance d'accompagner activement ces évolutions.
C'est de cette articulation que se forme une sensibilité artistique.
Aucune envie de me pencher sur les exemples contenus, je sais ce qu'est l'eau chaude et je n'ai nul besoin qu'on me l'explique; autrement dit, comme tout le monde je n'ai attendu personne pour emmener des élèves rencontrer un artiste, un médiateur, un architecte, visiter un musée, etc.. et la présentation d'un annuaire, listant les ''bonnes pistes '' à en tirer à quelque chose de consternant.
Je ne me livrerai pas à une compilation des ''meilleurs extraits'' . La colère est mauvaise pour la santé. J'espère au moins qu'il ne sont pas mis à plusieurs pour écrire cette pauvre chose .
Quant à l'enseignement facultatif, s'il intègre la dimension pratique et par là même s'avère plus adéquat à préparer à la poursuite du parcours dans l'enseignement de spécialité, il se montre sous un jour anémique et dont quelques bribes ne sont pas sans évoquer quelques tentatives passées et repoussées de réécriture des programmes . Bref dans tout ce fond de sauce, l'envie première serait de jeter le bébé avec l'eau du bain. Pour finir, la confiance qui nous est faite, pour sauver les meubles,et travailler efficacement, quitte à bricoler avec les cadrages officiels, ramène chacun d'entre nous à sa capacité d'entrer en résistance. Donc si l'on désire encore vraiment enseigner et former..............à quand le maquis ?
Je ne me livrerai pas à une compilation des ''meilleurs extraits'' . La colère est mauvaise pour la santé. J'espère au moins qu'il ne sont pas mis à plusieurs pour écrire cette pauvre chose .
Quant à l'enseignement facultatif, s'il intègre la dimension pratique et par là même s'avère plus adéquat à préparer à la poursuite du parcours dans l'enseignement de spécialité, il se montre sous un jour anémique et dont quelques bribes ne sont pas sans évoquer quelques tentatives passées et repoussées de réécriture des programmes . Bref dans tout ce fond de sauce, l'envie première serait de jeter le bébé avec l'eau du bain. Pour finir, la confiance qui nous est faite, pour sauver les meubles,et travailler efficacement, quitte à bricoler avec les cadrages officiels, ramène chacun d'entre nous à sa capacité d'entrer en résistance. Donc si l'on désire encore vraiment enseigner et former..............à quand le maquis ?
Jean-Yves Lucas, Lycée Douanier Rousseau, Laval