L’Entreprise d’Entrainement Pédagogique est un concept de formation qui permet d’offrir un environnement de travail identique à celui d’une entreprise, dans lequel les activités tertiaires vont pouvoir être concrètement mises en œuvre. A la différence d’une entreprise réelle, l’EEP ne produit pas : elle simule ses activités pour lesquelles les autres EEP sont pour les unes clientes et pour les autres fournisseurs. Elle s’inscrit donc obligatoirement dans un réseau (REEP) dans lequel chaque membre installe des relations commerciales avec les autres membres. De cette manière, toutes les activités du champ tertiaire peuvent y être abordées : administratives, commerciales, comptables, sociales, fiscales ou encore financières.
116 EEP sont présentes en France, dans des établissements scolaires de formation initiale sous statut scolaire ou majoritairement dans des organismes de formation continue. Au total, le réseau compte 7 500 EEP présentes dans 42 pays, qui constituent autant de partenaires potentiels avec lesquels nous pouvons être en relation. Créer une EEP, c’est donc évoluer dans un environnement mondial où les flux réels restent fictifs (personne ne touche ni les produits ni l’argent) mais où le réseau permet des échanges avec des partenaires extérieurs de tous pays.
2. Fonctionnement
Pour exister, les EEP françaises adhérent à l’association REEP (Réseau national des EEP), située à Roanne. L’établissement doit être parrainé par 1 ou 2 entreprises existantes, plutôt locales, dont les produits seront fictivement commercialisés par l’EEP, pour donner sens à l’activité.
L’établissement doit également s’acquitter d’une cotisation annuelle d’environ 2 500 €. Si l’adhésion peut sembler coûteuse, c’est que les services proposés par l’association sont nombreux. Outre l’accès au réseau commercial formé par les 7 500 autres EEP, le REEP assure le rôle :
- De partenaire financier, par l’intermédiaire de la banque des EEP, la Financière Européenne d’Entraînement – FEE, qui offre la tenue des comptes bancaires, les carnets de chèques, les remises de chèques, les encaissements de traite, les prélèvements, les virements, les agios, le portefeuille d’actions, les cartes bancaires…
- Des services fiscaux et sociaux (TVA, URSSAF, médecine du travail…)
- D’un service juridique (enregistrement des statuts)
- De partenaires pour des prestations comptables (commissaire aux comptes…)
