coopération : le pouvoir du langage

« La scolarité obligatoire poursuit un double objectif de formation et de socialisation »[1]. Pour l’élève, ces apprentissages passent autant par l’appropriation de valeurs partagées que par la construction de compétences réinvestissables, ailleurs et plus tard. La coopération, notion qui traverse le cadre scolaire, puis la vie de l’adulte, se situe bien dans cet intervalle entre valeur et compétence. Coopérer pour atteindre un objectif commun, gagner en efficacité, s’entraider ou se rassurer, mais aussi et simplement par plaisir et satisfaction de faire ensemble, ne va toutefois pas de soi et n’est pas sans poser de difficulté. Dans la mise en œuvre effective de ces coopérations, le langage au sens large apparaît comme le véritable trait d’union entre les coopérants et comme un élément de réussite. Dès lors, l’enjeu est de préparer les élèves à adapter leur langage aux situations de coopération, de sorte que coopérer deviennent aussi un moyen explicitement recherché pour réussir.

[1] Conseil supérieur des programmes,