la mondialisation et le Sénégal : une entreprise fragilisée
La SOCAS, une unité industrielle de transformation de la tomate en concentré
Cette société dispose deux usines dans le nord du Sénégal, à proximité de la zone de production qui fait vivre 15 000 familles sénégalaises et emploie 250 salariés. Le prix de la tomate est un prix de saison fixé par contrat et les agriculteurs sont suivis par des encadreurs qui mettent en œuvre les préconisations de plus en plus appropriées aux paysans, un champ d'expérimentation est installé à coté de l'usine. La SOCAS fournit graines et engrais et dès la récolte faite, les camions transportent les tomates qui ne conservent assez peu de temps.
L'usine fonctionne à plein régime 6 mois par an de janvier à juin, elle peut produire plus de 1000 tonnes par jour pendant 40 jours, il y a donc des ouvriers à l'année et des saisonniers. En période de pointe, il peut y avoir 3 équipes de travail, en période d'inactivité, l'usine est en entretien.
Le matériel vient d'Italie pour le process mais des machines à emboutir les boites viennent de Suisse . L'usine est alimentée en eau par le fleuve, l'eau traitée est payante et un peu recyclée.
Les capitaux sont français à l'origine, aujourd'hui franco-sénégalais, la société produisait 100% des besoins du Sénégal il y a quelques années, mais les conditions politiques ont changé et aujourd'hui la concurrence est très forte. En effet, une usine est installée à Dakar qui ne fait que de la mise en boîte. De plus les importations chinoises sont de plus en plus fortes. Loin de Dakar, le principal marché du pays, la société semble devoir se battre à armes inégales, elle le fait en augmentant sa productivité. Elle produit encore de 75 à 80 % du marché mais l'inquiétude grandit alors que de nouveaux concurrents se présentent. De plus les prix baissent , les salaires n'ont pas été augmentés.
Combien de temps avant le point critique ?
- plusieurs 4x4 en très bon état, usine assez grande, bien entretenue, une décoration avec des fleurs , de grandes pancartes à l'entrée mais une grande surveillance des entrées et sorties des visiteurs , des marchandises
- Arrivée de la tomate qui est nettoyée broyée et tamisée , le jus est séparé des pépins puis évaporé pour arriver à 28% de matière sèche.Le conditionnement se fait à 90 degrés, aux normes internationales puis le produit est pasteurisé . Tout est contrôlé par le laboratoire interne à l'entreprise. Les pannes mécaniques sont rares.
- Les produits sont marqués pour une traçabilité totale avec date de péremption. Le produit se conserve bien car le jus de tomate est un peu acide.