applications portables gratuites - bilan

Une clé USB, d'une capacité minimum de 4Go, a été demandée à tous les élèves comme une fourniture scolaire. Le prix actuel, octobre 2011, d'une clé est de 6€ (9€ pour 8Go) pour une fourniture qui ne sera jamais dégradée, et pérenne dans son utilité.

L'idée de payer une clé par élève rentrant au collège a été abandonnée pour cause de coût (140 élèves x 6€ par an) et l'explication du changement vers une nouvelle fourniture scolaire a été totalement acceptée par les représentants élus au Conseil d'Administration.

Ce projet a été lancé par les enseignants de Technologie, et ceux-ci s'occupent donc de copier le contenu avec les élèves sur les clés car cela permet aussi de valider des connaissances de leur programme officiel.

Malgré la très grande motivation des élèves de 6è, nous nous retrouvons avec un taux d'équipement variable :

• 6è : plus de 80% (oubli d'achat, perte, pb d'argent)
• 5è : 75% (perdue depuis la 6è, nouveaux qui n'en n'ont pas acheté)
• 4è : 60% à la rentrée (mêmes problématiques + celles liées au matériel en général comme le classeur, ce sont parfois de nouvelles clés)
• 3è : n'étaient pas encore concernés par la demande, mais beaucoup en possèdent

De nombreux collègues, fortement sollicités dans divers projets pédagogiques au collège n'ont pas eu le temps de s'approprier ce nouvel outil, ce qui ralentit la généralisation de son utilisation.

Les enseignants qui se la sont le plus appropriée sont les collègues de langues vivantes, notamment pour fournir aux élèves des enregistrements audio avec lesquels ils peuvent travailler la compréhension orale chez eux, de la balado-diffusion. Ou bien alors les élèves s'enregistrent et ramènent leurs « copies » numériques à l'enseignant.

Le problème de la perte des clés est réel, alors qu'on n'entend pas d'élève se plaindre de se l'être fait volée (ce qui arrive lorsque leur stylo a été pris, ou un fluo, dans leur trousse). Il faudra trouver une solution de marquage ou bien d'enregistrement/personnalisation à leur nom, car même attachée par un cordon à leur trousse, ils oublient parfois l'ensemble...

Les élèves sont vraiment fiers et curieux de venir avec leur clé USB en cours. Cet outil numérique ne permet pas la comparaison dénigrante (comme pour certains appareils luxueux  : téléphones portables, habits, ...), par contre les formes/couleurs variées les amusent beaucoup. Ils s'approprient leur matériel et savent reconnaître celui des autres.

L'enthousiasme est réel  : ils vont enfin travailler sur l'ordinateur familial et ramener du travail à la maison comme leurs parents. La nouveauté et l'envie d'apprendre à maîtriser un objet, du quotidien maintenant, est aussi un facteur motivant. Les élèves s'intéressent et veulent interagir avec l'informatique du collège.

Par ailleurs, le fait que toutes les applications soient portabilisées rassurent les parents  : les logiciels ne s'installent pas et ne modifient pas le système, ce sont des applications «  homologuées ">

Les plus-values pédagogiques sont nombreuses :

• le travail numérique commencé au collège peut enfin être fini de partout (CDI, chez eux ou en groupe chez un élève) ;
• une réalisation informatique peut servir de fil rouge car enrichie régulièrement ;
• on peut confier un travail de recherche à effectuer à la maison et en ramener les éléments choisis par la clé;
• les élèves ramènent des productions personnelles, en rapport ou pas avec le travail en classe, que l'enseignant peut ensuite mettre en valeur en le projetant ;
• affranchissement pour l'élève de lieux spécialement équipés : son nomadisme lui permet de rendre son travail numérique à temps (différenciation);
• la culture et le travail scolaire numériques sortent des murs au même titre que n'importe quelle activité.

Nous pouvons aussi aborder des problèmes plus complexes liés à la copie, aux droits intellectuels, les notions de copyright et de produits libres.

Un autre point fort est dans la pérennité des applications : ils utilisent les mêmes applications que « les grands » : comme leurs parents ou les enseignants pour préparer leurs cours. On les amène ainsi à une approche sérieuse qui les flatte et les motive car le numérique fait ainsi tomber des frontières : pas de logiciel moins puissant sous prétexte qu'ils ne sont « que » des enfants.