mobilité DAAC en Italie
Mobilité DAAC en Italie
Apprendre des autres, collaborer ensemble
Le projet de mobilité en Italie répond à deux objectifs complémentaires pour la délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle, le premier : rencontrer des homologues européens et appréhender leur contexte d’exercice, le second : partager et s’enrichir d’expériences nouvelles en matière d’art et de culture.
Le groupe constitué de cinq professeurs chacun en charge, au sein de la DAAC, d’une coordination académique (chant choral, danse, arts plastiques, théâtre et culture scientifique et technique) et de la déléguée académique se sont rendus du 3 au 8 avril 2022 à Bologne. Accueilli par le vice-recteur de la province d’Emilie-Romagne dans ses locaux, il a rencontré Elena Pezzi, responsable des mobilités Erasmus au sein du service Marconi TSI. Enseignante dans l’un des lycées visités, notre interlocutrice travaille également pour ce service dont la mission est d’accompagner les enseignants dans la formation, l’appui technologique et informatique.
dus du 3 au 8 avril 2022 à Bologne. Accueilli par le vice-recteur de la province d’Emilie-Romagne dans ses locaux, il a rencontré Elena Pezzi, responsable des mobilités Erasmus au sein du service Marconi TSI. Enseignante dans l’un des lycées visités, notre interlocutrice travaille également pour ce service dont la mission est d’accompagner les enseignants dans la formation, l’appui technologique et informatique. Le programme d’échanges bâti en amont avec Elena Pezzi, au cours d’échanges en visio conférences, a privilégié l’observation de pratiques culturelles et/ou artistiques au sein d’établissements scolaires de l’agglomération de Bologne.
Pour autant, si l’organisation du système scolaire italien peut ressembler peu ou prou au système français, les priorités données ne sont pas les mêmes. L’enseignement artistique et culturel est dispensé en Italie avec deux heures hebdomadaires consacrées à l’éducation musicale et à l’histoire de l’art pendant les trois ans que durent les années collèges.
Deux voies, deux systèmes, une même ambition
Pour autant, si l’organisation du système scolaire italien peut ressembler peu ou prou au système français, les priorités données ne sont pas les mêmes. L’enseignement artistique et culturel est dispensé en Italie avec deux heures hebdomadaires consacrées à l’éducation musicale et à l’histoire de l’art pendant les trois ans que durent les années collèges.
Les contenus des programmes d’enseignement en Italie mettent l’accent prioritairement sur l’histoire de l’art et l’acquisition d’une culture patrimoniale. L’éducation artistique et culturelle telle que nous l’entendons en France à travers un référentiel ciblant trois piliers interdépendants : la fréquentation des œuvres et des artistes, la pratique et l’appropriation de connaissances et une politique de développement portée dans un cadre interministériel (ministère de l’éducation nationale et ministère de la culture) n’existe pas, mais des initiatives et des projets peuvent se réaliser.
La structuration de l’éducation artistique et culturelle en France s’appuie largement sur des partenaires reconnus, subventionnés par la DRAC et incités à travailler avec les établissements scolaires dans le cadre d’un volet éducation artistique et culturelle. En Italie, il semble que la mise en œuvre de projets partenariaux se décide à l’échelle des municipalités en charge de la gestion des collèges et des lycées.
La structuration de l’éducation artistique et culturelle en France s’appuie largement sur des partenaires reconnus, subventionnés par la DRAC et incités à travailler avec les établissements scolaires dans le cadre d’un volet éducation artistique et culturelle. En Italie, il semble que la mise en œuvre de projets partenariaux se décide à l’échelle des municipalités en charge de la gestion des collèges et des lycées.
De l’engagement et des réussites
Les observations faites au cours de la semaine en lycée de spécialité (lycées musicaux) et collèges, témoignent du dynamisme d’équipes éducatives pour porter des projets avec des dimensions artistiques ou culturelles et en lien avec des pratiques artistiques (musique, théâtre, danse, arts plastiques…). Ces projets émergent grâce à des enseignants convaincus que l’EAC est un levier pour motiver les élèves, construire du vivre-ensemble, permettre l’acquisition de connaissances et de compétences. Reste malgré tout un constat : la priorité affichée au sein de la région d’Emilie Romagne, encouragée par la période covid, est le numérique et sa généralisation (équipements, ENT, travail à distance).
L’organisation du temps scolaire en Italie, concentré sur les matinées, permet aux professeurs de proposer des temps, l’après-midi, consacrés à des projets. L’observation de ces temps d’ateliers a montré l’énergie déployée et la motivation de chacun. On relèvera la place donnée aux élèves à besoin particulier complètement associés aux démarches de projets et aux enseignements et le témoignage des élèves à dire leur bien-être à l’école.
Des perspectives
Elena Pezzi, responsable des mobilités Erasmus au sein du service Marconi TSI, ainsi que les équipes enseignantes rencontrées lors de cette mobilité, ont montré leur intérêt pour le travail conduit par la DAAC et les quelques dispositifs d’éducation artistique et culturelle que le groupe a pu leur présenter : les formations enseignantes, les ateliers artistiques, les parcours, jumelages, résidences, entre autres projets conduits au sein des établissements de l’académie. Cette politique du 100% EAC, portée par le Ministère de l’Education nationale et le Ministère de la Culture, est selon eux une vraie richesse pour les élèves, richesse qu’ils ont le souhait d’observer lors d’un futur échange qui pourrait avoir lieu en 2022-23.