prévenir le décrochage

S'il n'existe pas de déterminisme de ce processus, certains parcours, certaines décisions et certains moments sont producteurs de décrochage. Certes, certaines raisons sont exogènes à l'école et les communautés éducatives peuvent parfois se sentir démunies, mais l'attention aux signes précurseurs peut rompre la dynamique. Le projet de l'académie de Nantes 2013-2017 en a fait l'une de ses priorités : "Le décrochage commence très souvent par du désintérêt et de l'absentéisme. C'est donc d'abord dans la classe que doit commencer la prévention, puis dans l'établissement [...]. Dans le premier degré, le manque d'investissement dans les apprentissages et la représentation négative de l'école pour certains élèves doivent faire l'objet d'une vigilance accrue des équipes enseignantes pour construire des habitudes d'assiduité". Il s'agit alors de mettre en place des dispositifs, de construire des postures professionnelles, d'être en appui pour éviter que l'absentéisme, l'ennui, l'absence de sens à la scolarité, les orientations par défaut, le sentiment d'injustice soient producteurs d'un décrochage.
Comment développer une École bienveillante qui rende explicite l'implicite scolaire pour permettre à l'ensemble des élèves de maîtriser les compétences du socle commun ? Comment assurer un continuum pédagogique entre le primaire et le secondaire, la classe de troisième et la seconde et enfin entre le baccalauréat et le supérieur pour que les élèves les plus fragiles puissent franchir toutes ces transitions sereinement ? La prévention de ce décrochage est donc bien un défi majeur de démocratisation scolaire au cœur du travail quotidien des enseignants.
Peut-on se mettre d'accord sur un territoire, dans une école, dans un établissement scolaire, sur quelques principes d'action fondateurs de la prévention du décrochage ? Comment organiser cette prévention ? Sur quels outils s'appuyer ? Quelles pratiques explorer pour la réussite des élèves les plus en difficulté ? Quels projets construire au sein de la classe ? Quelle place, quelle participation et quel mode d'intervention donner aux personnels de santé et sociaux ?