Espace pédagogique

entre continuité et rupture

L’évolution du système éducatif et ses textes réguliers sont de nature à lasser les professeurs qui peuvent y voir, soit des caprices d’institutionnels, soit des contenus qu’ils remettent en question. Dans un cas comme dans l’autre, cette distance prise est de nature à créer de la distorsion avec les orientations communes prises pour générer par voie de conséquence une baisse de l’adhésion des élèves. Afin d’éviter cet écueil, il convient d’identifier ce qui reste et demeure une base de travail et ce qui évolue par l’éclairage et l’explicitation des intentions des législateurs. L’article « entre continuité et rupture » tente d’y répondre car un professeur qui parvient à s’engager dans des voies porteuses, parvient aussi à accrocher ses élèves.

Introduction

L’un des plus puissants agents d’accrochage des élèves est le professeur. Ce qui revient en premier lieu dans les propos des élèves lorsqu’ils sont interrogés c’est : « J’ai un bon prof ! » ou encore « Mon prof est sympa ! ». Par delà des formulations qui peuvent sembler un peu superficielles, il convient d’acter que dans « bon prof » est entendu que, ce qui est proposé est en phase avec ce qui fait réussir les élèves. Les contenus, les objets d’études, mais également les démarches didactiques ce qui caractérise le « prof sympa » est complémentairement lié aux démarches pédagogiques utilisées. Celles-ci, par leur pertinence, contribuent à obtenir l’adhésion des élèves en suscitant leur intérêt et en entretenant leur motivation. Le professeur transmet l’idée et construit le ressenti qu’il s’adresse à tous, globalement, et à chacun, en particuliers, quel que soit le niveau d’acquisition, de manière à ce que les uns ne soit pas perdus, et les autres ne s’ennuient pas.

Ainsi, le « bon et sympa » professeur, ce qu’il convient de qualifier d’un point de vue plus institutionnel, le professionnel compétent, ne peut l’être, a priori, que s’il sait et parvient à s’inscrire dans la mouvante éducative du moment, en avançant à son rythme. Il est toutefois une conjoncture éducative particulièrement sollicitante : le socle commun voit ses versions s’actualiser, les programmes disciplinaires changer, les textes sur les parcours par exemple, s’accumuler (artistique, orientation, citoyen…). En toile de fond, les paradigmes qui font fonctionner les professeurs de longue date évoluent (évaluation, transdisciplinarité…) jusqu’à toucher l’intimité de leur mission et remettre en question leur manière de travailler (travail collectif, co-préparation-intervention, élèves acteurs…). Face à cette avalanche de transformation, comment de pas perdre les enseignants en les plongeant dans l’incompréhension, la difficulté, l’incertitude ou encore la crainte ? Comment ne pas les laisser sombrer dans une certaine forme de fatalisme de l’éternel changement qui n’est qu’une lubie ponctuelle des acteurs institutionnels ? Finalement, comment ne pas décrocher les élèves par la voie du décrochage des professeurs ?

Aujourd’hui se profile la réforme du collège et avec elle, l’arrivée du « nouveau » socle commun et des « nouveaux » programmes d’EPS, entre autre. Déjà, beaucoup d’inquiétudes et de questionnements jalonnent les lectures, les gorges chaudes s’expriment, les remises en question ou au contraire les appuis s’organisent. La division même, tant dans l’interprétation que dans l’adhésion, provoque potentiellement le décrochage. Alors qu’en est-il réellement ? Quel accrochage des professeurs au service de l’accrochage des élèves ?

Information(s) pédagogique(s)

Niveau :
tous niveaux
Type pédagogique :
analyse de pratique, démarche pédagogique
Public visé :
enseignant, parent, élève
Contexte d'usage :
milieu professionnel
Référence aux programmes :
- socle commun 2006, 2015
- programme collège 2008, 2009, 2010
- projet de programme 2015

Fichier joint

enovEPS9P3A3EVAIN.pdf application/pdf 532 Ko

Document(s) complémentaire(s)