la formation continue des enseignants : un devoir à partager

Le professeur doit acquérir « le goût et la capacité à poursuivre sa formation, pour lui permettre à la fois de suivre les évolutions du système éducatif et de sa discipline »[1]. En outre il doit « s'engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel ». Ces deux axes des missions du professeur introduisent assez bien la double exigence professionnelle qui consiste à être formé par son employeur et se former.

Dans ce monde en mouvement que constitue le système éducatif, pour coller au mieux aux modifications sociétales, demeure un élément de stabilité : le corps enseignant.  Certes, la mise en place de dispositifs successifs, parfois contradictoires, oblige aussi les enseignants à faire évoluer leurs représentations, mais immédiatement la question qui émerge est la suivante : est ce que cela entraîne aussi une modification des pratiques pédagogiques ? Dans ce paysage mouvant, quelle place faut-il accorder à la formation continue des enseignants ? Un équilibre est certainement à rechercher entre une responsabilité totale de l'employeur et celle de l'enseignant qui se doit aussi de faire une partie du chemin dans ce parcours de formation continue.

Dans un premier temps, il s'agit de montrer en quoi la formation continue est « une exigence du métier». Ensuite, pour tenir compte des évolutions du système éducatif, des influences qui le traversent, n'est-il pas temps d'inventer de nouvelles manières d'envisager la formation en continu d'un métier qui dure plus de quarante ans aujourd'hui ? Enfin, la question de la part que chacun, employeur-employé doit prendre dans ce processus de formation semble tout aussi essentielle pour lui donner sa pertinence et son efficacité.