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l’outil d’évaluation comme catalyseur d’évolution des pratiques

Leroy-Gourhan montre l'existence d'un couplage, une interdépendance réciproque entre l'outil et le geste. La pioche par exemple n'a de sens en tant qu'objet technique que parce qu'elle est utilisée par quelqu'un et d'une certaine façon. L'objet technique est intrinsèque au geste technique et de la même manière, l'objet n'existe que par la représentation que l'utilisateur en fait.
Quelle peut être la place de l'outil d'évaluation dans le travail de l'enseignant ? Quelles incidences sur ses gestes professionnels et sur la transformation des élèves ?
Les outils d'évaluation définissent l'enseignement, puisqu'ils proposent une certaine présentation de l'objet à enseigner, ce qui agit sur l'activité d'appropriation des utilisateurs.
Un détour par quelques données anthropologiques permet d'interroger la notion d'outil. Selon Marx, le travail est formé par trois éléments : l'activité personnelle de l'homme, l'objet sur lequel le travail agit et le moyen par lequel il agit. Le moyen est « une chose ou un complexe de choses que le travailleur introduit entre lui-même et l'objet de travail et qui lui sert de conducteur effectif de son activité sur cet objet » (1867-1993).
Certains auteurs dont Schneuwly [1] considèrent qu' « enseigner consiste à transformer des modes de penser, de parler, de faire à l'aide d'outils ». Un outil d'évaluation tel le test de VMA illustre ces propos. Il transforme autant l'enseignant que les élèves. Mais comment faire accéder l'enseignant à ce retour réflexif sur ses pratiques ? L'autoévaluation peut être un moteur de développement professionnel. Un modèle d'une autoévaluation devenue consciente dégage quelques pistes de réflexion.
[1] Schneuwly.B (2000) Les outils de l'enseignant. Un essai didactique. In Repères, 2004.