Des outils et des supports pour évaluer

Quels sont les outils / supports les plus adaptés pour le suivi des élèves ?

" Pour l’instant je n’ai pas encore trouvé de système satisfaisant. J’utilise un mélange d’échelles descriptives et de tableaux pour situer les élèves par paliers. Les fiches de suivis de projets sont souvent efficaces car les élèves se les approprient. "

" Je ne possède pas pour le moment d’outil efficient, mais j’y travaille. Sur l'évaluation, je ne veux pas improviser, mais plutôt trouver avec les élèves la bonne distance. Cela se fait au fil des séances, tranquillement. "

" L'utilisation de fiche de suivi, de fiche projet et d'échelles descriptives sont les moyens que j'utilise actuellement mais pas de manière systématique. J'adapte l'outil à ce que je souhaite évaluer chez l'élève. Pour sa capacité à expliciter sa pratique, la fiche projet est la plus adaptée (ou échange oral) alors que les compétences liées à la mise en œuvre d'un projet nécessitent d'être évaluées sur un temps plus long où observation et échanges avec l'enseignant sont impératifs. Pour ce point, je n'évalue pas tous mes élèves en même temps justement parce que j'ai, moi aussi, besoin de temps pour observer, constater et évaluer la progression de l'élève. " 

" Pour ma part, je photographie les élèves au travail. Ces images ne sont pas diffusées, je suis prudente....mais ce regard assisté permet de conserver une trace-mémoire. L'observation, les prises de notes, les discussions directes avec l’élève … sont moins laborieuses que les cases à cocher et la multiplication des fiches. "

" Les 4 grandes compétences sont travaillées de manière continue, mais pas "évaluées" dans le LSU à chaque fois, à chaque période. J'adapte les outils et le LSU est un outil, ou un support aussi, en fonction des apprentissages. "

" Le LSU est plutôt un bilan intermédiaire. Il ne dit pas tout ce qui se passe en classe. "

 

un exemple de suivi et d'évaluation d'élève en 3ème - pdf

un exemple de suivi et d'évaluation d'élève en 3ème - odt

un exemple de suivi d'élève - CYCLE 4 - pdf

un exemple d'appropriation des entrées des programmes par les élèves
 

exemple de carte mentale
des compétences

 

Quelle forme prend l'autoévaluation, mais aussi l'évaluation par les pairs, dans vos séquences d'arts plastiques ?

" L'auto-évaluation est à peu près systématique. Les élèves savent ce sur quoi ils sont évalués, il me paraît primordial qu'ils puissent se situer eux-mêmes (et apprendre à se situer) par rapport à ces objectifs. Je leur distribue donc des fiches sur lesquelles ils trouvent tout ça. L'évaluation par les pairs a lieu lors de temps dédiés spécifiquement à l'oral, une verbalisation, en petits groupes ou en classe entière, mais aussi parfois par un groupe pour le reste de la classe sur une question donnée, pour proposer un bilan général. Elle peut également se faire par le moyen de fiche-bilan, comme dans le cas des autoévaluations, quand il s'agit de projets de groupe. "


 

" C'est intrinsèque à mon approche pédagogique. La place du questionnement y étant essentielle, l'élève très rapidement se pose des questions sur ce qu'il apprend et sur la manière dont il l'apprend. "

Quelle est la place de la production plastique réalisée dans votre évaluation en arts plastique ?

 

" La production plastique réalisée par l'élève est pour moi importante parce qu'elle met en jeu des compétences, c'est aussi un outil qui assoit la réflexion et qui permet d'évaluer l'élève. "

" Pour moi aussi, la production plastique réalisée en classe est centrale. C’est à partir de cette production que l’élève peut faire émerger ses réussites. On entre bien par les situations plutôt que par les savoirs : la production demeure la matérialisation de la pratique de l’élève, donc de ses choix, de ses intentions et de ses erreurs. Pour certains élèves, c'est la seule production car ils n'ont pas les moyens matériels de produire chez eux. Le travail en classe inclut donc le cheminement, le processus et les réajustements issus des recherches et de l'évaluation. "

" L'évaluation ne porte pas uniquement sur une production aboutie. Toutes les compétences « tournent » autour de la production. La mise en œuvre du projet, l'analyse et le recul sur le travail réalisé articulé aux références artistiques sont autant de points à travailler et à évaluer. C'est ce que j'appelle la pratique. "

" La production fait partie à la fois des objets de l'évaluation mais aussi de ses outils : c'est dans la production plastique que l'élève va mettre en œuvre ce qu'il a compris, et c'est en s'appuyant sur elle qu'il va pouvoir tenir un discours explicite sur les questions abordées. Elle ne saurait donc se résumer au seul objet de l'évaluation : l'élève met en œuvre dans son projet bien d'autres compétences, à d'autres étapes (dans l'expérimentation, la confrontation aux autres, la construction d'une pensée ...), mais elle y contribue. "

La pratique est centrale puisqu'elle déclenche les échanges, les débats. Son évaluation (sommative et formative) permet-elle d'introduire les connaissances ?

" Personnellement, au lycée, j'insiste également pour que les élèves produisent en classe, c'est leur atelier, ce qui n'empêche aucunement un engagement à l'extérieur. Le travail en classe est l'instant collectif, entendre et voir ce qui se fait à côté est pour ma part le meilleur moment de mise en commun. La production plastique est le résultat de la chose faite et doit permettre de vérifier que l'élève a su se situer et s'engager par rapport à la demande (faire et dire). Elle permet également de déclencher la parole de l'élève et d'instaurer le débat du groupe. "

" Au cœur de l'évaluation, elle ( la réalisation plastique) ne peut se défaire d'un "dit" ou d'un "écrit", d'une pensée, d'une clarification des intentions.. La pratique en arts plastiques s'appuyant sur une production permet d'introduire de nouvelles connaissances. "

" La production plastique réalisée en classe ou en autonomie tient en effet, chez moi aussi, une place prépondérante dans l'évaluation tout comme le processus mis en œuvre (la démarche) ainsi que le regard critique de l'élève sur sa production ( la prise de distance). "