les pratiques de l'écrit en arts plastiques

Enseignement basé sur la pratique et l’oral, sur l’articulation du faire et du dire, les arts plastiques peuvent-ils être envisagés comme une discipline où l’écrit se pratique ? Selon quelles modalités ? Et pour quels objectifs ? Ou, pour poser la question autrement, peut-on écrire en plasticien ? Ce faisceau de questionnements nous semble mériter qu’on s’y attarde un peu et qu’on y réfléchisse de plus près, car l’une des visées de notre enseignement n’est-elle pas de rendre lisible le visible ?

En effet, si la création c'est « faire » et « dire » dans un même moment, le verbe ne se cantonne pas à la fabrication de l’œuvre. Il s'agit bien, dans un second temps, de pouvoir en parler et pour l'enseignant de libérer la parole de l'élève autour de la « chose faite ». Le temps de verbalisation à l'oral (avant, pendant ou après la création) a déjà fait l'objet d'expérimentations sur InSitu (mettre un lien) mais le chantier lié à l'écrit était toujours en cours et justifie les pistes de réflexion diverses proposées ici. Quelle place l'écrit prend-il dans notre enseignement? Traces de cours, analyses d’œuvres ou de productions d'élèves (individuelles ou en groupe), résumés d'une verbalisation orale, mots épars inscrits au mur et déclencheurs de paroles, carnets de travail du lycéen, leçons et projets d’élèves entre mots et images, œuvres d’artistes prenant en compte le texte...